« Il y a toujours eu des opérations de renseignement menées par les avions de l’armée des États-Unis (…) Maintenant, ils sont passés d’un modèle diurne à des opérations nocturnes (…) triplant en août les opérations de renseignement et d’exploration contre » le Venezuela, a affirmé le ministre de la Défense, Vladimir Padrino Lopez, à la télévision publique.
« Nous savons donc ce qu’ils font, nous savons le déploiement qu’ils ont dans la mer des Caraïbes avec toute l’intention de semer une guerre dans les Caraïbes, une guerre que nous, les Vénézuéliens, ne voulons pas, que les peuples des Caraïbes ne veulent pas », a poursuivi le ministre.
« Nous ne voulons aucun incident, ce qu’ils cherchent à provoquer. Nous ne voulons aucun incident dans notre mer, nous ne tomberons pas dans ce piège des provocations », a-t-il conclu.
Le ministre des Affaires étrangères Yvan Gil a dénoncé samedi l’arraisonnement pendant huit heures d’un bateau de pêche vénézuélien par un navire américain dans les eaux territoriales vénézuéliennes, « exigeant que les États-Unis cessent immédiatement ces actions qui mettent en danger la sécurité et la paix dans les Caraïbes ».
L’administration du président américain Donald Trump a déployé des forces militaires dans les Caraïbes au nom de la lutte contre les cartels de la drogue, provoquant de vives tensions avec le Venezuela.
La semaine dernière, Donald Trump a annoncé que les États-Unis avaient frappé un « bateau transportant de la drogue », tuant 11 « narcoterroristes ». Il les a présentés comme des membres du Tren de Aragua, cartel vénézuélien implanté dans plusieurs pays et classé comme organisation « terroriste » par le président américain.
Washington accuse le président vénézuélien Nicolas Maduro de diriger un réseau de narcotrafic et a récemment augmenté la prime pour sa capture à 50 millions de dollars.
Nicolas Maduro, qui a toujours nié tout lien avec le narcotrafic, bien que deux neveux de son épouse aient été condamnés à New York pour trafic de cocaïne, a dénoncé la présence militaire américaine, estimant qu’il s’agit d’une « menace ». Il estime que Washington, qui n’a pas reconnu sa réélection de 2024 entachée de fraude selon l’opposition, cherche à l’évincer du pouvoir.
Nicolas Maduro, qui a toujours nié tout lien avec le narcotrafic, bien que deux neveux de son épouse aient été condamnés à New York (États-Unis) pour trafic de cocaïne, a dénoncé la présence militaire américaine, estimant qu’il s’agit d’une « menace ». Il estime que Washington, qui n’a pas reconnu sa réélection de 2024, entachée de fraude selon l’opposition, cherche à l’évincer du pouvoir.
Il a appelé ces dernières semaines la population à s’enrôler dans la milice, un corps très politisé créé par feu le président Hugo Chavez (1999-2013), tout en annonçant le déploiement de 25.000 membres des forces armées aux frontières et un plan de défense.
Selon des publications militaires spécialisées, telles que l’Institut international d’études stratégiques (IISS), la milice vénézuélienne dispose d’environ 212.000 éléments, qui s’ajoutent aux 123.000 soldats des quatre autres branches des forces armées.