Nicolas Maduro, qui accuse Washington de vouloir envahir le Venezuela, a invité, il y a quelques semaines, les volontaires inscrits dans la milice, une force militaire composée de civils, à se former dans les casernes.
« Le samedi 20 septembre prochain, les casernes, la Force armée bolivarienne, iront au peuple, iront dans les communautés pour les mobiliser, les passer en revue et enseigner à tous ceux qui se sont enrôlés, voisins et voisines, ce qu’est la manipulation de armes », a déclaré M. Maduro jeudi lors d’un acte officiel retransmis sur la chaîne d’État VTV.
« Ce sera la première fois que les casernes avec leurs armes et leurs soldats vont vers le peuple, le quartier, la communauté », a affirmé le dirigeant.
Mercredi, Caracas a lancé trois jours d’exercices militaires sur l’île caribéenne de La Orchila, à environ 65 kilomètres du continent vénézuélien.
Il s’agit du plus visible déploiement militaire ordonné par Nicolas Maduro depuis l’envoi par les États-Unis il y a un mois d’une flotte navale dans les Caraïbes orientales, une action que Washington justifie par la lutte contre le trafic de drogue.
Les Etats-Unis disent avoir intercepté depuis le début du mois trois embarcations impliquées dans le trafic de drogue, entraînant la mort de 14 personnes, selon le président Donald Trump.
Les États-Unis ont également envoyé à Porto Rico des avions de chasse F-35 pour soutenir la flottille composée de sept navires et d’un sous-marin à propulsion nucléaire.
La Maison Blanche accuse Nicolas Maduro de liens avec le narcotrafic et a offert une récompense de 50 millions de dollars pour sa capture.
« Nous ne cherchons de problème avec personne, mais nous nous préparons au cas où ce serait nécessaire », a déclaré le président vénézuélien.
Il a dénoncé « un plan impérial visant un changement de régime pour imposer un gouvernement fantoche contrôlé par les États-Unis et venir nous voler le pétrole, qui représente la plus grande réserve au monde, et le gaz, qui est la quatrième au monde ». « Mais cela ne s’est pas produit et ne se produira pas », a affirmé Nicolas Maduro.