Les ministres des pêches des Vingt-Sept se retrouveront au Luxembourg les 27 et 28 octobre pour tenter de s’accorder sur ces limitations.
« Lorsque j’étais ministre (…) et que la pêche relevait de ma responsabilité, lorsque je participais aux réunions ministérielles d’octobre, les discussions étaient très difficiles, il fallait généralement deux jours, soit plus de 40 heures de négociations, pour parvenir à un accord », a déclaré M Kadis devant les journalistes.
« J’ai le sentiment que nous aurons ce type de négociations cette année également », a ajouté celui qui était ministre chypriote.
La Commission européenne propose pour 2026 une légère hausse des captures de saumon dans le golfe de Finlande (+1 %) et le maintien des quotas de hareng de la Baltique centrale et de sprat, mais recommande de fortes réductions pour plusieurs espèces, notamment le hareng du golfe de Botnie (-62 %), le cabillaud de la Baltique occidentale (-84 %) et orientale (-63 %), ainsi que le hareng de la Baltique occidentale (-50 %).
« Nous estimons qu’il faut tenir compte de la situation globale dans la mer Baltique et que les stocks fragiles ont moins de chances de se reconstituer facilement dans un écosystème qui n’est pas sain », a-t-il souligné.
Avec ses eaux peu profondes et saumâtres en raison de l’apport limité en eau salée que permettent les minces détroits du Danemark, la mer Baltique, qui borde la Suède, le Danemark, la Finlande, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, l’Allemagne et la Russie, abrite des écosystèmes uniques extrêmement sensibles aux modifications de l’environnement et du climat.
L’état de cette mer se dégrade depuis des années à cause de l’eutrophisation, un apport excessif en nutriments causé par le ruissellement des pratiques agricoles et forestières conventionnelles et par l’afflux d’eaux usées non traitées.
Les poissons y disparaissent de façon dramatique.
« La pêche est un secteur essentiel de l’économie de la mer Baltique et nous avons le devoir, envers nos citoyens et nos pêcheurs, de protéger cette ressource », a insisté le commissaire.
« De plus, nos pêcheurs doivent faire partie intégrante de la solution et contribuer à l’élaboration et à la mise en oeuvre des mesures de reconstitution des stocks halieutiques de la mer Baltique ».