« Évidemment, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que ces personnes puissent rentrer en Italie le plus tôt possible », a déclaré Giorgia Meloni en marge d’une réunion des chefs d’Etat et de gouvernement européens.
« Cela dit (…) je continue à penser que tout cela n’apporte aucun bénéfice au peuple palestinien », a ajouté la Première ministre italienne.
« Il me semble comprendre que cela entraîne beaucoup de désagréments pour le peuple italien », a-t-elle poursuivi en référence à l’appel à la grève générale lancé par les principaux syndicats italiens pour vendredi après l’interception de la flottille.
Devant le parlement jeudi matin, le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a indiqué qu’ « à ce stade, 22 Italiens auraient été arrêtés » par les autorités israéliennes, et qu’ils « se portent tous bien ».
« Les abordages se sont déroulés pacifiquement », a-t-il poursuivi, se disant « soulagé de constater que les règles d’engagement ont été respectées ».
La délégation italienne de la flottille Global Sumud (« Sumud » signifiant « résilience » en arabe), partie d’Espagne en septembre dans le but de briser le blocus imposé par Israël au territoire palestinien en guerre, compte notamment deux parlementaires et deux eurodéputés.
Mercredi soir, la Marine israélienne a commencé à intercepter les bateaux après avoir averti les équipages qu’ils entraient dans des eaux dont Israël revendique le contrôle.
Global Sumud a dénoncé « une attaque illégale » survenue dans les eaux internationales.
Une fois en Israël, les membres de la flottille seront transférés « dans les prochains jours par vols charter vers l’Europe », a précisé Antonio Tajani, ajoutant que les premiers départs pourraient avoir lieu « dès vendredi ».
Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés à Rome et Naples mercredi soir pour protester contre l’interception de la flottille.
« Israël attaque le droit international. Il est temps de tout bloquer », a lancé dans un communiqué le syndicat USB.
Giorgia Meloni avait précédemment qualifié cette flottille d’initiative « dangereuse et irresponsable », alors même que l’Italie avait envoyé une frégate militaire aux abords des navires afin de leur porter une éventuelle assistance.
Elle l’a de nouveau exhortée mardi à s’arrêter, afin d’éviter de compromettre le plan du président américain Donald Trump pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas.