« Le gouvernement bolivarien du Venezuela a officiellement demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies, face à la grave escalade des agressions et au déploiement militaire sans précédent des États-Unis dans les Caraïbes », selon le texte du communiqué qui rend public la lettre vénézuélienne adressée à l’ONU.
Dans celle-ci l’ambassadeur vénézuélien à l’ONU, Samuel Reinaldo Moncada Acosta, invite à « porter à l’attention » du Conseil de sécurité « l’escalade des événements qui ont eu lieu ces dernières semaines dans les Caraïbes et qui, de par leur gravité, mettent clairement en danger la paix, la sécurité et la stabilité régionale et internationale ».
L’enjeu de cette réunion serait de « discuter de cette question, déterminer l’existence d’une menace pour la paix et formuler des recommandations afin de freiner les plans d’agression », conclut le texte.
Washington a déployé il y a plus d’un mois huit navires de guerre et un sous-marin à propulsion nucléaire dans le sud des Caraïbes, au large des côtes du Venezuela, officiellement dans le cadre d’une opération contre le narcotrafic.
A ce jour, l’administration Trump a opéré des frappes sur au moins quatre embarcations de narcotrafiquants présumés, pour un bilan d’au moins 21 morts.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a dénoncé une « agression armée », accusant Washington d’utiliser le trafic de drogue comme prétexte « pour imposer un changement de régime » et s’emparer des réserves de pétrole parmi les plus importantes au monde.