L’UICN a annoncé, lors de son Congrès mondial à Abou Dhabi, avoir dégradé d’un cran le statut du phoque à capuchon, désormais « en danger », du phoque barbu et du phoque du Groenland, « quasi menacés ».
Elle a ajouté que 61% des espèces d’oiseaux dans le monde voyaient leur population baisser, contre 44% en 2016.
« La liste rouge de l’UICN comprend maintenant 172.620 espèces dont 48.646 sont menacées d’extinction », a écrit cette organisation internationale dans un communiqué.
Cela représente donc 28,2% des espèces, contre 27,9% dans la dernière mise à jour, en 2024.
Les phoques sont victimes du réchauffement climatique qui fait disparaître leur habitat naturel, la banquise.
« Le réchauffement mondial se produit quatre fois plus vite dans l’Arctique » que sur le reste de la planète, a rappelé l’UICN. Tous les mammifères de cette région du globe, dont les morses, les cétacés et les ours blancs, souffrent de cette montée des températures due aux activités humaines.
« Les phoques, qui dépendent de la banquise, sont une source cruciale de nourriture pour les autres animaux » et « jouent un rôle central dans les chaînes alimentaires, en consommant des poissons et des invertébrés et en recyclant des nutriments », ont souligné les scientifiques. Pour cette raison, les phoques sont considérés des « espèces clé de voûte ».
L’UICN a relevé d’autres nuisances croissantes pour elles: trafic maritime, extraction minière et pétrolière, pêche industrielle et chasse.
Concernant les oiseaux, la « liste rouge » bénéficie de neuf ans de travail de « milliers d’experts ». La conclusion est que « 1.256 (soit 11,5%) des 11.185 espèces examinées sont menacées dans le monde ».
Cette mise à jour s’est particulièrement concentrée sur les forêts tropicales. À Madagascar, 14 espèces sont devenues « quasi menacées » et trois « vulnérables ». En Afrique de l’Ouest, cinq sont passées à « quasi menacées », de même qu’une en Amérique centrale.
L’organisation internationale insiste cependant sur la possibilité, avec des politiques globales et ciblées, d’améliorer la situation.
C’est le cas pour la tortue verte, présente dans toutes les mers chaudes du monde, qui passe d' »en danger » à « préoccupation mineure ». La population mondiale a augmenté d’environ 28% en un demi-siècle.