M. Maduro, qui ne s’est pas exprimé sur le Nobel, continue de critiquer « l’agression » américaine, évoquant un « siège ».
Washington a déployé il y a près de deux mois huit navires de guerre et un sous-marin à propulsion nucléaire dans le sud des Caraïbes, au large des côtes du Venezuela, officiellement dans le cadre d’une opération contre le narcotrafic.
« Nous sommes donc activés depuis 0h00 dans (…) un corridor vital qui s’étend de la mer des Caraïbes à l’Orénoque et au sud de la frontière avec le Brésil », a annoncé M. Maduro sur Telegram.
Il a affirmé que le Venezuela a « droit à la paix » face à « l’escalade militaire » des États-Unis.
La veille, Caracas a assuré lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU que les États-Unis prévoient à « très court terme » de mener des attaques contre le Venezuela.
La lauréate du prix Nobel de la Paix, Mme Machado, soutient ces manoeuvres militaires américaines. Elle a dédié son prix « au peuple souffrant du Venezuela », mais aussi au président américain.
M. Trump ambitionnait de gagner le prix et la Maison blanche, par le biais d’un porte-parole, avait dans un premier temps réagi négativement en estimant que le comité Nobel « a démontré qu’il privilégie la politique à la paix » en ne lui attribuant pas le prix Nobel.
M. Trump a ensuite révélé avoir parlé avec Mme Machado : « la personne qui a reçu le prix Nobel (Machado) a appelé aujourd’hui et a dit +Je l’accepte en votre honneur, car vous le méritiez vraiment+, » a-t-il assuré.
« Je n’ai pas dit: +Alors donnez-le-moi+, bien que je pense qu’elle aurait pu. Elle était très gentille », a ajouté M. Trump.
« Je l’ai beaucoup aidée », a encore déclaré le président américain. « Ils ont besoin de beaucoup d’aide au Venezuela, c’est une catastrophe de base ».
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, il martèle qu’il « mérite » le Nobel, revendiquant un rôle dans la résolution de huit guerres, dont celle de Gaza. Une affirmation largement exagérée, selon les observateurs.
Mme Machado « est l’un des exemples les plus extraordinaires de courage civique en Amérique latine ces derniers temps », a souligné le président du comité Nobel norvégien, Jørgen Watne Frydnes, soulignant qu’elle était contrainte de vivre cachée dans son pays transformé en « Etat autoritaire brutal », selon le comité Nobel.