Washington a déployé sept navires de guerre dans les Caraïbes et un dans le Golfe du Mexique, officiellement dans le cadre d’une opération contre le narcotrafic, visant particulièrement le Venezuela et son président Nicolas Maduro.
Donald Trump, qui a autorisé des opérations clandestines de la CIA au Venezuela, a fait part d’au moins cinq frappes sur des bateaux pour un total d’au moins 27 personnes tuées. Six sont décédées lors de la dernière annoncée mardi. L’AFP n’a pas pu vérifier indépendamment ces bilans.
Le président Nicolas Maduro, qui nie tout lien avec le narcotrafic, considère le déploiement américain comme une « menace » et a ordonné en retour des manoeuvres militaires impliquant des milliers de soldats à travers le pays.
Les autorités locales des États de Tachira et Amazonas ont annoncé jeudi des déploiements avec des patrouilles et des procédures de contrôle aux passages frontaliers avec leur voisin colombien.
Dans le Tachira, où se trouvent les trois principaux ponts reliant le Venezuela à la Colombie, les forces se sont déployées autour du pont international Simon Bolivar, qui relie les villes colombiennes de Cucuta et Villa del Rosario à la ville vénézuélienne de San Antonio, a constaté l’AFP.
Selon le commandant de la Zone Opérationnelle de Défense Intégrée (Zodi) de Tachira, le général Michell Valladares, 17.000 soldats ont été déployés.
Dans l’État d’Amazonas, qui borde au sud le Brésil, les forces se sont dispersées dans tout l’État pour protéger « les entreprises stratégiques » et « les services de base ».
Ces actions visent à « élever le niveau de préparation opérationnelle » des forces et à assurer l’intégration du « peuple en armes », a déclaré le chef de la Zodi d’Amazonas, le général Lionel Sojo.
Le Venezuela maintient également des déploiements dans les zones côtières.
Après la dernière attaque maritime, la police de Trinité-et-Tobago a annoncé qu’elle enquêtait sur la possible mort de deux de ses citoyens.