« Tous les immigrants illégaux détenus » doivent être « maintenus au Centre de détention pour immigrants jusqu’à leur expulsion (…) car une réflexion est actuellement menée sur la mise en oeuvre d’une opération d’expulsion massive des immigrants illégaux », selon le texte daté du 27 octobre et signé par le ministre de l’Intérieur.
La Première ministre trinidadienne Kamla Persad-Bissessar, qui soutient la politique de Donald Trump, a multiplié les déclarations contre les migrants vénézuéliens, qui constituent la principale population immigrée dans son pays.
Un peu moins de 40.000 Vénézuéliens vivent dans cet archipel situé à une dizaine de kilomètres à peine des côtes du Venezuela. Lundi, Caracas a annoncé la suspension des contrats gaziers avec Trinité-et-Tobago.
Les relations entre le Venezuela et son petit voisin anglophone se sont détériorées depuis l’arrivée en mai 2025 à la tête du gouvernement de Kamla Persad-Bissessar, qui est favorable au déploiement militaire américain dans les Caraïbes et dénonce avec virulence le pouvoir vénézuélien.
Washington a dépêché sept navires de guerre dans les Caraïbes et un dans le Golfe du Mexique, officiellement dans le cadre d’une opération contre le trafic de drogue, visant particulièrement le Venezuela et son président Nicolas Maduro.
L’un de ces bâtiments, l’USS Gravely, est arrivé à Port-d’Espagne dimanche et y restera jusqu’à jeudi pour des exercices avec les forces trinidadiennes.
Les Etats-Unis procèdent depuis début septembre, essentiellement dans les eaux caribéennes mais également dans le Pacifique, à des frappes aériennes contre des embarcations présentées comme étant celles de narcotrafiquants qualifiés de « terroristes ». Leur légalité est largement mise en doute par les experts.
Quatorze embarcations ont été ainsi frappées, ce qui a causé la mort d’au moins 57 personnes, selon un comptage de l’AFP reposant sur des chiffres du gouvernement américain.




