L’an dernier, New Delhi et Téhéran ont signé un contrat pour développer et équiper ce port, dont dépend fortement l’Inde.
Le 16 septembre, l’administration américaine avait annoncé révoquer une exemption datant de 2018 qui permettait à l’Inde et d’autres pays d’utiliser ce port stratégique sans encourir de sanctions américaines imposées à l’Iran.
Il avait précisé que cela prendrait effet le 29 septembre.
En vertu de la législation américaine, les entreprises, y compris la société publique India Ports Global Limited, devaient quitter Chabahar ou risquer de voir leurs actifs basés aux Etats-Unis gelés et leurs transactions américaines interdites.
L’Inde, qui négocie actuellement un accord commercial avec Washington, a déclaré que les sanctions avaient été suspendues.
« Je peux confirmer que nous avons obtenu une exemption pour une période de six mois concernant les sanctions américaines », a déclaré à la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères indien, Randhir Jaiswal.
Il a précisé que cette exemption avait été accordée « ces derniers jours », ce qui signifie que la suspension s’étendra jusqu’en avril 2026.
Chabahar, situé dans le sud-est de l’Iran et qui donne sur la mer d’Oman, est le seul port en eau profonde d’Iran et le port iranien le plus proche de l’Inde. Delhi a investi massivement dans ce port, afin de concurrencer celui de Gwadar au Pakistan.
Le port de Chabahar revêt ainsi une importance stratégique tant pour l’Iran que pour l’Inde.
Amir Khan Muttaqi, ministre des Affaires étrangères de l’Afghanistan sanctionné par l’ONU, s’est rendu en Inde il y a quelques semaines.
A cette occasion, New Delhi avait annoncé qu’elle allait refaire de sa représentation diplomatique à Kaboul une ambassade de plein droit,
Le Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi a amorcé un rapprochement avec l’Afghanistan à l’heure où les liens de Kaboul se dégradaient avec le Pakistan.
Les relations entre Washington et New Delhi se sont détériorées fin août après que Le président américain a imposé fin août une surtaxe de 50% sur tous les produits indiens entrant sur son territoire pour dissuader New Delhi de s’approvisionner auprès de Moscou. Il considère que ces achats financent la guerre russe en Ukraine.
Donald Trump a répété ces derniers jours que le Premier ministre indien Narendra Modi lui avait promis la fin de ses achats de pétrole russe, ce que New Delhi s’est refusée à confirmer.




