La cheffe de l’opposition vénézuélienne vit dans la clandestinité depuis août 2024 et la contestation de la présidentielle du 28 juillet, mais elle a exprimé son intention d’assister à la cérémonie le 10 décembre.
« Le Nobel est à nous (…) Mobilisons nous à travers le monde pour recevoir ensemble le Prix Nobel de la paix », peut-on lire sur une des publications convoquant les manifestations. La liste des villes n’a pas encore été divulguée.
L’opposition, qui revendique toujours la victoire à la présidentielle dont le résultat n’a été reconnu que par une poignée de pays alliés du président Maduro, peine à mobiliser au Venezuela en raison notamment de la peur de la répression.
Quelque 2.400 personnes avaient été arrêtées lors de la contestation post-électorale de juillet 2024 et une mission de l’ONU a récemment souligné que la répression s’était intensifiée ces derniers mois.
« Nous restons fermes dans cette lutte et chaque pas que nous faisons construit le pays en paix que nous souhaitons », indique l’appel à la « Marche pour la paix et la liberté ».
Le comité Nobel a souligné en référence à Mme Machado « son travail inlassable de promotion des droits démocratiques pour le peuple du Venezuela, et sa lutte pour une transition juste et pacifique de la dictature à la démocratie ».
Plusieurs présidents et dirigeants latino-américains ont exprimé leur volonté d’accompagner Corina Machado en Norvège.
Le procureur général vénézuélien Tarek William Saab a toutefois déclaré jeudi à l’AFP que si Machado quittait le pays, elle serait considérée comme « fugitive » en raison de « nombreuses enquêtes de nature pénale » en cours contre elle.
La justice, considérée aux ordres du pouvoir, a ouvert des enquêtes pour « actes de conspiration, d’incitation à la haine et de terrorisme », et le procureur l’accuse d’avoir appelé « à envahir le Venezuela ».
Corina Machado soutient le déploiement militaire américain dans les Caraïbes.
Depuis août, Washington y maintient une importante présence militaire avec l’arrivée récente dans la zone du plus grand porte-avions du monde, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue à destination des Etats-Unis.
Caracas estime qu’il s’agit d’une opération visant à évincer le président Nicolas Maduro du pouvoir et s’emparer du pétrole du pays.




