Singapour est le premier pôle mondial pour le soutage (opération consistant à ravitailler un navire en combustible), grâce à sa situation stratégique le long du détroit de Malacca, à ses infrastructures développées et à son accès aux raffineries.
Trois entreprises lanceront l’approvisionnement des bateaux en méthanol dans le port de Singapour à partir du 1er janvier 2026, a indiqué l’Autorité maritime et portuaire (MPA) dans un communiqué.
« Cela marque une étape importante vers la mise en place d’un soutage de méthanol à grande échelle et la concrétisation de l’ambition de Singapour de devenir une plaque tournante durable pour le soutage multi-carburants », a déclaré la MPA.
Le méthanol vert, ou biométhanol, est composé de dioxyde de carbone (CO2) résiduel et d' »hydrogène vert », créé à partir d’énergies renouvelables pour séparer les molécules d’eau. Le méthanol vert a une empreinte carbone plus faible que celle des carburants marins traditionnels, réduisant les émissions de carbone jusqu’à 65%, d’après les compagnies maritimes.
Global Energy Trading Pte Ltd, Golden Island Pte Ltd et PetroChina International (Singapore) Pte Ltd ont ainsi été sélectionnées parmi 13 entreprises qui avaient déposé une demande de licence après l’appel à candidature lancé en mars par la cité-Etat asiatique, a précisé l’autorité portuaire.
« Le vif intérêt suscité (par l’appel d’offre) reflète l’attention croissante du secteur pour les carburants marins à faibles émissions », a-t-elle estimé.
Les licences seront valables cinq ans afin de soutenir « le développement précoce de l’avitaillement en méthanol en donnant aux titulaires de licence une marge de manoeuvre suffisante pour renforcer leurs capacités, consolider leurs chaînes d’approvisionnement et ancrer leurs investissements initiaux à mesure que le marché se développe », indique le communiqué.
Le transport maritime mondial, qui fonctionne généralement au diesel et à d’autres combustibles de soute, a contribué à au moins 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon les dernières données de la Cnuced, l’organisme des Nations unies chargé du commerce et du développement.
Les nouvelles directives de l’Organisation maritime internationale stipulent que les émissions du transport maritime doivent être réduites d’au moins 40% d’ici 2030 et ramenées à zéro d’ici 2050 environ pour respecter les objectifs de l’accord de Paris sur le climat.




