La mesure, portée par des sénateurs Les Républicains, a été adoptée de justesse avec le soutien de la gauche, malgré l’opposition de l’exécutif et d’une partie du reste du camp gouvernemental.
Cette taxe, fondée sur le principe du « pollueur-payeur », vise à compenser les « externalités particulièrement lourdes » des croisières internationales pour les espaces littoraux et portuaires, selon les sénateurs à l’origine de la mesure.
Le sénateur LR Jean-Marc Délia a souligné que chaque année, les paquebots émettent plus de 7 millions de tonnes de CO2 en Europe, et rejettent des polluants atmosphériques comparables à ceux d’un milliard de véhicules.
Des dispositifs similaires existent déjà dans plusieurs ports européens et internationaux et cette taxe ne nuirait pas à l’attractivité du secteur, a-t-il défendu.
Sans parvenir à les faire adopter, des sénateurs de gauche et écologistes ont proposé des contributions proches mais avec un rendement plus important.
La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a précisé être défavorable à la mesure, son écriture ne permettant pas, selon elle, de différencier des bateaux de croisière et les ferries, s’inquiétant par exemple des conséquences sur les ferries vers la Corse ou venant d’outre-Manche.
Ces votes ne sont pas encore définitifs car le projet de budget va continuer d’être examiné au Parlement jusqu’à la mi-décembre au plus tôt.




