Après un « passage en revue » du ministère de la Défense, « long de cinq mois », le gouvernement de Donald Trump « soutient l’accord Aukus et a déterminé que ce plan s’accorde avec la défense des intérêts de notre pays en termes de sécurité nationale », a écrit dans un communiqué Joe Courtney, élu du Connecticut particulièrement impliqué dans ce dossier.
Les Etats-Unis avaient signé en 2021 un pacte de défense avec le Royaume-Uni et l’Australie nommé Aukus afin de chercher à juguler l’influence de la Chine dans le Pacifique.
Cette alliance avait été vue à Paris comme un coup de poignard dans le dos, Canberra annulant brutalement un mégacontrat avec la France pour des sous-marins conventionnels.
Mais l’administration du président Donald Trump, partisan d’une politique « l’Amérique d’abord » en matière de relations internationales, avait demandé en juin un réexamen de l’accord, sur fond d’inquiétudes côté australien.
Le ministre américain de la Défense Pete Hegseth avait alors reconnu un « fossé » entre les capacités de production actuelle et celles requises pour mener à bien et à temps la construction, aux Etats-Unis, de ces sous-marins.
L’accord prévoyant « la vente de trois sous-marins de classe Virginie à partir de 2032 » va bel et bien « rester intact », a écrit l’élu Joe Courtney, reconnaissant à demi-mot que la mise en oeuvre de ce calendrier serré sera complexe. Selon lui, le Congrès va activement soutenir les chantiers navals américains de sous-marins.
De son côté, le porte-parole du Pentagone évoque dans un communiqué une consigne de Donald Trump selon laquelle l’Aukus « doit progresser +à pleine vitesse+ », sans davantage de précision.
Le contrat initial avec la France portait sur la construction de 12 sous-marins conventionnels français qui auraient été construits en Australie.
A la place, Aukus prévoit, en plus de la livraison des sous-marins de classe Virginie, la fourniture à partir de 2040 d’une flotte de sous-marins furtifs à propulsion nucléaire d’un coût total d’environ 235 milliards de dollars sur 30 ans.
Le contrat perdu par le français Naval Group aurait coûté quatre fois moins cher.




