Ce pacte avait été signé par Washington en 2021, sous l’administration de Joe Biden, avec le Royaume-Uni et l’Australie afin de chercher à juguler l’influence de la Chine dans le Pacifique.
L’administration du président Donald Trump a toutefois demandé en juin un réexamen de l’accord, déclenchant des inquiétudes côté australien.
Au terme de cinq mois d’examen, le Pentagone a conclu que le pacte était « en accord avec la politique +Amérique d’abord+ du président Trump », a déclaré jeudi le porte-parole du Pentagone Sean Parnell dans un communiqué.
« Conformément aux directives du président Trump selon lesquelles Aukus doit progresser +à plein régime+, le passage en revue a identifié des opportunités pour placer Aukus sur les bases les plus solides possibles », a-t-il ajouté, sans donner plus de précisions.
Selon Joe Courtney, élu du Connecticut particulièrement impliqué dans ce dossier, l’examen a permis de vérifier que « ce plan s’accorde avec la défense des intérêts de notre pays en termes de sécurité nationale ».
« Il est important de noter que l’accord Aukus de 2021 a survécu à trois changements de gouvernement dans les trois pays et reste toujours solide », a-t-il souligné dans un communiqué.
Le projet présente toutefois de grand défis techniques.
Le ministre américain de la Défense Pete Hegseth a reconnu un « fossé » entre les capacités de production actuelles et celles requises pour mener à bien et à temps la construction, aux Etats-Unis, des sous-marins.
« La vente de trois sous-marins de classe Virginia à partir de 2032 » n’est toutefois pas remise en question, estime Joe Courtney, pour qui le Congrès va soutenir les chantiers navals américains chargés de la construction.
A Canberra, le ministre de l’Industrie de la défense, Pat Conroy, s’est déclaré vendredi satisfait des conclusions américaines.
L’Australie suivra « ses conclusions et ses recommandations pour améliorer encore davantage Aukus », a-t-il assuré, relevant qu’il appartenait à Washington de décider de publier ou pas le document.
L’annonce de ce pacte en 2021 avait été vécue à Paris comme un coup de poignard dans le dos car il avait vu Canberra annuler brutalement un mégacontrat avec la France pour des sous-marins conventionnels.
Celui-ci portait sur la construction de 12 sous-marins conventionnels français qui auraient été construits en Australie.
Aukus prévoit, en plus de la livraison des sous-marins nucléaires d’attaque de classe Virginia, la fourniture à partir de 2040 d’une flotte de sous-marins furtifs également à propulsion nucléaire, pour un coût total d’environ 235 milliards de dollars sur 30 ans.
Le contrat annulé aux dépens du français Naval Group aurait coûté quatre fois moins cher.
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