Implantée à Dieppe, Coq Marée perpétue la tradition de la pêche artisanale normande. L’entreprise réunit sous une même bannière la pêche, la valorisation et la transformation des produits de la mer, avec un engagement constant pour la qualité et la proximité. Nos navires, armés pour la pêche à la coquille Saint-Jacques, partent en campagne dès l’automne pour ramener un produit noble et emblématique de nos côtes.
Dès leur retour, les coquilles sont débarquées et décortiquées à la main dans notre atelier Coq Marée, situé en bord à quai. Ce savoir-faire artisanal, transmis de génération en génération, garantit un circuit court, une traçabilité totale et une fraîcheur irréprochable. Aux côtés de l’armement, l’atelier D.A.N. (Dieppe Atelier Naval) complète notre activité. Spécialisé dans la conception sur-mesure de matériels de pêche, ainsi que dans la maintenance et l’entretien des navires, l’atelier DAN met son savoir-faire technique au service des marins et des armements. L’équipe développe une large gamme de prestations adaptées aux besoins spécifiques de chaque client, contribuant ainsi à la fiabilité et à la sécurité de toute la flotte.
LA SOLIDARITÉ EST L’ADN DU MÉTIER
La vie en mer ne laisse pas de place à l’improvisation. Chaque sortie de pêche est une aventure collective, exigeante et imprévisible. Les marins partagent bien plus qu’un métier : ils partagent une fraternité née du risque et de la confiance absolue qu’ils doivent avoir les uns envers les autres. Cette solidarité, c’est l’ADN du métier. En mer, quand un navire est en difficulté, tous les autres répondent présents. Les équipages savent qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes et sur la grande famille maritime. Cette chaîne invisible, tissée de réflexes, d’entraide et de respect mutuel, se met en œuvre en un instant, souvent dans le silence et la tempête. Chez Coq Marée, cette solidarité s’exprime à chaque niveau : entre les marins, qui veillent les uns sur les autres ; entre les équipes à terre, toujours mobilisées pour préparer les campagnes ou accueillir les retours ; et avec l’ensemble des acteurs de la filière maritime, de la SNSM à la Marine nationale, en passant par le CROSS ou les services portuaires. Cette interconnexion humaine et technique est ce qui permet, jour après jour, à chaque équipage de partir et de revenir en sécurité.
LA CHAÎNE DE SAUVETAGE EN ACTION
Alors que la tempête Benjamin approchait, notre navire Perle d’Albâtre faisait route vers le port après sa marée de pêche à la coquille Saint-Jacques, lorsqu’une panne moteur est survenue les empêchant de rentrer et les contraignant à affronter la tempête en pleine mer. Privé de propulsion, le navire s’est retrouvé en pleine tempête, dérivant dans une mer déchaînée. Un autre navire de notre armement, L’Avenir, a immédiatement tenté de lui porter assistance. Mais les conditions météorologiques extrêmes rendaient toute manœuvre dangereuse. Les deux navires ont fini par entrer en collision, avant que l’alerte ne soit donnée. C’est alors que toute la chaîne de sauvetage maritime s’est mise en œuvre, avec une efficacité remarquable. Sous la coordination du CROSS Jobourg, la SNSM de Ouistreham, la Marine nationale, le SAMU maritime et le ferry de la compagnie Brittany Ferries, dérouté pour casser la houle et sécuriser la zone, ont uni leurs forces pendant plus de douze heures. Grâce à ce dispositif exceptionnel et au sang-froid de l’équipage, les marins ont été ramenés sains et saufs.
COURAGE ET PRÉPARATION
Si ce sauvetage a pu se dérouler dans les meilleures conditions possibles, c’est aussi grâce à la formation et à la préparation rigoureuse des équipages. Chaque année, les marins de Coq Marée participent à des exercices de sécurité simulant des situations d’urgence : incendie, homme à la mer, évacuation, panne moteur… Ces entraînements développent des réflexes qui, en mer, font la différence. La mer impose sa loi, et chaque professionnel le sait. C’est pourquoi la vigilance, la maintenance des équipements, la connaissance du navire et la discipline collective sont au cœur du métier. Ce sens de la responsabilité se retrouve à terre aussi, dans les ateliers et les équipes logistiques. La qualité d’un produit de la mer dépend autant du geste du pêcheur que de celui qui le prépare, le valorise et le met en marché. Chez Coq Marée, chacun contribue à la même exigence : faire honneur au travail des marins et à la richesse de la mer.
HOMMAGE À CEUX QUI VEILLENT SUR LES MARINS
À travers cet épisode, Coq Marée tient à exprimer sa profonde gratitude envers tous ceux qui, en mer comme à terre, veillent sur la sécurité des équipages. Nos pensées vont particulièrement à la SNSM de Ouistreham, aux services de secours mobilisés, à Sébastien Thomas, notre responsable d’armement, et aux équipages de L’Avenir et de Perle d’Albâtre, pour leur sang-froid et leur solidarité exemplaires. Ces hommes et ces femmes rappellent ce que la mer exige : de la compétence, de la solidarité et une force de caractère que rien n’ébranle. Cet événement a profondément marqué nos équipes, à terre comme en mer. Il rappelle la fragilité de notre métier, mais aussi sa noblesse. Être marin-pêcheur, c’est affronter la mer pour nourrir, c’est s’en remettre à la nature tout en la respectant, c’est revenir au port avec la fierté du travail accompli. Chez Coq Marée, nous sommes fiers de nos marins, de leur professionnalisme et de leurs valeurs. Fiers d’un métier qui allie savoir-faire, courage et humanité. Et chaque fois qu’un bateau accoste à Dieppe, que la sirène retentit et que les hommes posent le pied sur le quai, c’est bien plus qu’une marée qui s’achève : c’est une victoire collective.
Philippe Gall
- Directeur général de Coq Marée
- Directeur général de l’Armement Favrou et de Dieppe Atelier Naval (D.A.N.).




