« Le Groenland est notre pays. Nos décisions se prennent ici », a écrit Jens-Frederik Nielsen sur Facebook.
Le Premier ministre de ce territoire autonome danois s’est dit « triste » après avoir entendu Donald Trump réitérer sa volonté prendre le contrôle du Groenland.
Lundi le président des Etats-Unis a répété que son pays avait « besoin » du Groenland pour assurer sa sécurité face à la Chine et à la Russie. Il l’avait déjà dit après son élection.
« De tels mots réduisent notre pays à une question de sécurité et de pouvoir. Ce n’est pas ainsi que nous nous voyons, et ce n’est pas ainsi que nous, au Groenland, pouvons ou devons être décrits », a ajouté M. Nielsen.
Il a également remercié le peuple groenlandais de réagir avec « calme et dignité », et a exprimé sa reconnaissance face au soutien de plusieurs pays.
« Ce soutien confirme que nous ne sommes pas seuls ici, chez nous », a-t-il poursuivi.
Le Groenland « appartient à son peuple » et « le Danemark en est le garant », a ainsi réagi mardi Emmanuel Macron.
« J’associe ma voix à celle des Européens pour exprimer notre pleine solidarité », a écrit sur X le président français.
L’annonce dimanche par Donald Trump de la nomination du gouverneur de Louisiane, le républicain Jeff Landry, au poste d’envoyé spécial des Etats-Unis au Groenland a suscité une vive réaction de Copenhague et de l’Union européenne, qui a exprimé lundi sa « pleine solidarité avec le Danemark ».
Copenhague a convoqué l’ambassadeur des Etats-Unis. « Nous avons tracé très clairement une ligne rouge », a indiqué le ministre danois des Affaires étrangères Lars Løkke Rasmussen.
Les dirigeants du Danemark comme du Groenland ont répété à plusieurs reprises que cette immense île arctique de 57.000 habitants riche en métaux rares, n’était pas à vendre.
En janvier, 85% des Groenlandais s’étaient dits opposés à une future appartenance aux Etats-Unis, selon un sondage publié dans le quotidien groenlandais Sermitsiaq. Seuls 6% y étaient favorables.
Fin mars, le vice-président américain, JD Vance, avait provoqué un tollé en prévoyant de se rendre sur le territoire sans y avoir été invité.
Fin août, la télévision danoise avait révélé qu’au moins trois Américains liés à Donald Trump avaient réalisé des opérations d’influence dans ce territoire polaire.
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