« En principe, les équipages russes arrivent lundi et nous sommes prêts à les accueillir », a déclaré Laurent Castaing, directeur général des chantiers navals STX France à Saint-Nazaire, qui réalisent les BPC pour le compte de la DCNS. Le navire de guerre russe à bord duquel ont pris place les marins, le Smolniy, est annoncé pour lundi à partir de 5h par le site internet du port de Nantes-Saint-Nazaire.
L’arrivée des marins russes intervient alors que cette commande, signée en 2011 mais dont la livraison tombe en pleine crise ukrainienne, provoque des tensions entre Paris et ses alliés, notamment Américains.
L’installation des marins russes à Saint-Nazaire « va être relativement discrète, mis à part la présence d’un bâtiment de guerre russe qui va leur servir de base, mais bien évidemment ces marins auront des permissions, nous pourrons les voir dans la ville de Saint-Nazaire », a expliqué M. Castaing devant plusieurs journalistes.
« Il s’agit (pour eux, ndlr) d’apprendre à faire fonctionner les navires en temps normal et puis aussi, ce qu’on appelle en mode dégradé, quand quelque chose tombe en panne, comment remettre en état de fonctionner cette installation, (…) c’est ce qui va se dérouler pour ces deux équipages (de chacun 200 hommes, ndlr) pendant les quatre mois qui viennent », a ajouté M. Castaing.
Les Russes ne devraient quitter la France qu’à la mi-octobre, au moment de la livraison du premier BPC, baptisé Vladivostok. La moitié d’entre eux reviendront un an plus tard, pour prendre livraison du deuxième BPC, qui doit s’appeler le « Sébastopol ».
« La livraison est prévue à la mi-octobre, il n’y a pas aujourd’hui de raison de penser que ce calendrier ne sera pas respecté », a souligné M. Castaing.