Initialement prévu en début de matinée, ce CE extraordinaire au siège de la compagnie a été retardé par des salariés qui ont vivement interpellé le président du directoire Olivier Diehl sur la gestion de l’entreprise.
Les actionnaires majoritaires de la SNCM, Transdev et Veolia (66% du capital), souhaitent depuis plusieurs mois déposer le bilan, puis placer l’entreprise en redressement judiciaire, ce qui, selon ses dirigeants, constitue la seule solution pour « empêcher (sa) disparition pure et simple ».
L’Etat, actionnaire à 25%, Veolia et Transdev estiment que ce redressement judiciaire, une étape « technique », va permettre à la compagnie à la fois d’annuler les condamnations européennes à rembourser des aides publiques jugées illégales, pour un total supérieur à 400 millions d’euros, et de trouver un nouvel actionnaire à cette société chroniquement déficitaire.
Techniquement, Transdev a annoncé vendredi à l’issue d’un conseil de surveillance qu’il exigerait lundi de la SNCM le remboursement de 103 millions d’euros de prêts, et de 14 millions d’euros de Veolia. Des créances que la compagnie ne peut honorer, au vu de sa situation financière, ce qui la mettra en cessation de paiement, lançant un processus de redressement judiciaire.
Transdev et Veolia engagent cette procédure alors que prend tout juste fin le moratoire, signé en juillet pour sortir de 17 jours de grève, et qui stipulait que la compagnie maritime ne pouvait pas être placée en redressement judiciaire jusqu’au 31 octobre.
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