Le comité scientifique de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Cicta, ou Iccat en anglais), chargée de gérer les conditions de pêche, s’est réuni cette semaine à Madrid en vue de la réunion annuelle de cet organisme du 12 au 19 novembre à Agadir (Maroc).
Les conclusions du comité n’étaient pas publiées par la Cicta vendredi soir. Selon les ONG, s’appuyant sur des documents de la réunion, les scientifiques ont constaté une hausse des populations de thons rouges, tout en restant très prudents sur la « vitesse et l’ampleur » de cette hausse.
Pour Sergi Tudela, responsable du service pêche au WWF, cela marque une « inflexion » alors que les stocks diminuaient constamment pour cause de surpêche.
Pour conforter cette tendance nouvelle, les scientifiques préconisent un maintien des quotas de pêche, à 12.900 tonnes (le niveau actuel) ou 13.500 t par an pour l’Atlantique nord ouest et la Méditerranée, selon M. Tudela.
Le WWF appelle les délégués de la Cicta à suivre, à Agadir, les recommandations des scientifiques et à « maintenir les mesures actuelles de gestion, y compris les quotas, au moins lors des trois prochaines années ».
Pour le Pew, une organisation basée à Washington, « pour que cette légère augmentation (des populations) puisse aboutir au rétablissement effectif de la population de thons rouges de l’Atlantique, il est crucial que la Cicta continue à suivre les recommandations scientifiques de prudence. »
La Cicta, qui rassemble 48 pays, gère 30 espèces de poissons. Elle est censée s’appuyer sur les évaluations des populations pour déterminer les saisons et les volumes de captures autorisées. Quatre-vingt pour cent des thons rouges pêchés dans le monde sont consommés au Japon, notamment sous forme de sushi.