Des quotas relevés pour 2015
Avant la dernière conférence plénière de la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique (ICCAT en anglais / CICTA en français) en novembre 2014, le Total Admissible de Capture (TAC) était de 13 400 tonnes, alors qu’il était de 32 400 tonnes en 2006. Une baisse conséquente expliquée par la mise en place du plan de rétablissement de l’espèce. Après plusieurs années à ce niveau historiquement le plus bas, le stock s’est bien reconstitué. Chaque année, le comité scientifique de la CICTA a l’habitude d’émettre ses avis sur l’état des stocks.
Lors de ses récentes observations, le comité a évalué une hausse spectaculaire de la biomasse de stock reproducteur de thon rouge, estimée à 585 000 tonnes, soit quatre fois plus que ce qui était observé au milieu des années 2000. Le TAC 2015 a logiquement été relevé à 15 821 tonnes. Cette capacité totale a ensuite été partagée entre les pays ayant une activité de pêche sur cette espèce dans la région. Pour 2015, la France s’est donc vu attribuer un quota de 2 971,71 tonnes. Plus globalement, le rapport du Comité Scientifique indiquait qu’une augmentation modérée du TAC n’entamerait pas le programme de rétablissement du thon rouge.
Quelles conséquences pratiquement ?
Cette richesse de la biomasse de stock reproducteur, les pêcheurs l’ont remarqué au cours des dernières campagnes. La flottille française est composée de 17 thoniers senneurs dont 9 pour l’organisation de producteurs Sétoise SATHOAN, dont Bertrand Wendling est le directeur général. Pour lui comme pour les autres armements, il s’agit d’une campagne très aléatoire. Les quotas peuvent être atteints rapidement, puisque la ressource est abondante. En revanche tout problème technique, humain ou météorologique peut avoir des conséquences dramatiques puisque la campagne est très courte. Cette période est stressante pour les armements qui concentrent une partie importante de leur activité sur un mois seulement.
Source : Comité national des pêches