Lors de leur audition par la police judiciaire de Brest, « les mis en cause ont nié avoir eu connaissance de la présence de stupéfiants à leur bord », précise le magistrat, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, dans son communiqué.
« L’un des mis en cause, qui utilisait une identité usurpée (…) a pu être identifié sous sa véritable identité: il est recherché par les autorités espagnoles suite à une condamnation en 2010 à 10 ans de prison pour homicide involontaire », indique le procureur.
Il s’agit d’un Français, âgé de 39 ans, avait indiqué mardi le parquet de Brest, selon lequel le mis en cause avait été condamné « pour meurtre ».
L’autre navigateur, âgé de 38 ans, se dit de nationalité espagnole, avait précisé le parquet de Brest.
Tous deux ont été mis en examen par un juge d’instruction de la Juridiction inter régionale spécialisée (Jirs) de Rennes, notamment pour « tentative d’importation de stupéfiants en bande organisée, transports et détention de produits stupéfiants (…) usurpation d’identité et destruction par moyens dangereux ».
Selon les enquêteurs, à l’approche du bâtiment militaire français, les deux hommes ont vraisemblablement incendié leur voilier. Ce dernier, un ketch de 17 mètres battant pavillon néerlandais, a coulé par plus de 4.000 mètres de fond avec sa cargaison présumée.
Mais, outre un pain de cocaïne d’un kilo qui a pu être récupéré, les débris de la coque ont répondu positivement aux tests chimiques, avait indiqué mardi un enquêteur.
Le voilier, dont la cargaison était estimée à plusieurs centaines de kilos de cocaïne, venait du Guyana, en Amérique du sud.
