Dans un communiqué, le ministre a expliqué que l’enquête se tiendrait jusqu’au 20 novembre, et rappelé que « l’horizon d’obtention de la déclaration d’utilité publique est fixé à début 2017 pour un début des travaux la même année et une mise en service en 2023 ».
Cette nouvelle infrastructure empruntera en partie le tracé actuel du canal du Nord qui effectue la jonction entre la vallée de l’Oise et le canal Dunkerque-Escaut et dont les voies, actuellement de 14 à 17 mètres de large, devront être élargies à 54 mètres pour permettre le passage de « convois type 4.400 tonnes » de gabarit. En outre, six écluses et 61 ponts routiers et ferroviaires devront être construits.
Le Canal Seine-Nord, permettant une liaison fluviale en continu pour les marchandises entre le Bénélux et la région parisienne, est censé apporter la « compétitivité » aux ports français, aux entreprises par une baisse du coût du transport, et contribuer « à la transition énergétique, en permettant le report modal vers un mode écologique », avait indiqué le Premier ministre Manuel Valls fin 2014.
M. Vidalies a souligné mercredi que la création de la société de projet qui sera chargée de la réalisation du canal était « également en marche » : le directeur général de l’établissement public Voies navigables de France (VNF), Marc Papinutti, « a été chargé de sa préfiguration en concertation avec les collectivités concernées ».
« Le projet d’ordonnance sera mis à la consultation des collectivités territoriales à partir du jeudi 15 octobre », et le but est de créer la société de projet « dans le courant du premier semestre 2016 », selon le communiqué.
Estimé à un coût oscillant « entre 4,5 à 4,8 milliards d’euros » et « créateur de 14.000 à 15.000 emplois », le projet serait financé à 43% par des fonds européens, un milliard d’euros par l’Etat et les collectivités territoriales (départements et régions) ainsi qu’un emprunt estimé à « 700 millions d’euros » par VNF, dont le président Stéphane Saint-André a rejeté lundi les critiques d’écologistes, assurant que l’équipement apportait les garanties « environnementales nécessaires ».
Des élus normands s’opposent également à ce canal, car ils sont inquiets pour Le Havre, premier port français de transport de conteneurs mais nettement moins important que ses concurrents du Benelux comme Rotterdam.