La journée d’action havraise s’est achevée en début d’après-midi par un rassemblement devant l’usine Sidel (bouteilles plastique) d’Octeville-sur-mer (nord-ouest), menacée de 190 suppressions d’emplois, auquel ont participé quelque 2.000 manifestants, selon les organisateurs.
« Nous avions bien préparé notre action, nous voulions faire un coup de force, un coup de pression contre la casse de l’emploi », a déclaré à l’AFP Reynald Kubecki, délégué CGT de Sidel.
Des barrages filtrants avaient été mis en place peu avant 07h00 sur tous les axes principaux permettant d’accéder à la ville et au port, dont un grand rond-point menant au pont de Normandie.
Un barrage avait été aussi mis en place par les Sidel à l’entrée nord-ouest du Havre, bloquant le trafic venant du littoral.
Il n’y a pas eu d’incidents, selon la gendarmerie, mais des milliers d’automobilistes ont dû patienter souvent plus d’une heure avant de pouvoir se rendre à leur travail.
Vers 10H00, les manifestants, à l’appel de la CGT, de la FSU, de Solidaires et de l’organisation étudiante UNEF, ont levé les barrages.
Des dockers CGT participaient à ces actions qui ont empêché également le passage de poids lourds voulant se rendre dans les principaux terminaux du port.
L’activité de ce dernier n’a pas été cependant sérieusement perturbée. « Il n’y a eu aucune escale annulée, juste quelques départs et arrivées retardés », a-t-on indiqué à la direction du grand port maritime.
Selon le secrétaire général de l’union locale havraise de la CGT, Jacques Richer, les automobilistes ont été plutôt compréhensifs. « On a tenté de faire comprendre ce qui se passait », a-t-il dit à l’AFP.
Les manifestants se sont ensuite rendus à Octeville-sur-mer et se sont rassemblés devant l’usine en début d’après-midi.
« Nous étions 2.000 et c’est la police qui le dit », a affirmé M. Kubecki.
Le plan social prévoit 209 suppressions de postes, dans sa principale unité, Sidel Blowing (machines de soufflage de bouteilles en polytéréphtalate d’éthylène, PET), et 25 créations ailleurs.
Dans ce groupe français international, ancien leader mondial du secteur, et dont le siège historique a longtemps été basé à Octeville, un total de 360 emplois doivent être supprimés et une restructuration entreprise pour retrouver de la compétitivité.
Le plan social donne actuellement lieu à des discussions avec la direction. Leur terme a été récemment repoussé au 12 février. « les discussions ne suffisent pas, il nous faut d’autres moyens pour mettre nos revendications en exergue », a affirmé M. Kubecki.
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