L' »arrangement technique » relatif à l’acquisition des 24 Caracal, accompagnée d’une option pour six autres appareils, porte à lui seul sur la somme d’un milliard d’euros, a-t-on précisé de même source. Deux déclarations d’intention ont également été signées sur l’acquisition de matériel, tels que des véhicules blindés légers, et pour la maintenance de patrouilleurs, a-t-on ajouté.
Une autre déclaration d’intention porte sur la création d’un fonds abondé par de l’argent koweïtien et qui aura pour vocation d’investir dans des PME françaises dans les domaines de la santé et de la haute technologie, a indiqué Matignon. Cette déclaration d’intention sur « la coopération entre les institutions financières koweïtiennes et BPIfrance » porte sur la somme de 450 millions d’euros, précise-t-on de même source.
Un autre accord ferme a été signé dans la matinée portant sur la création d’un Centre de cancérologie à Koweït, pour 100 millions d’euros, a indiqué également Matignon.
Les différents accords et lettres d’intention ont été signés à Matignon en présence du Premier ministre Manuel Valls et de son collègue koweïtien, cheikh Jaber Al Moubarak Al Hamad Al Sabah.
Le Caracal assure principalement des missions de sauvetage au combat et de transport de troupes sur longue distance. Il est doté d’un système de blindage et d’autoprotection comprenant la détection radar des missiles, et peut intervenir de jour comme de nuit et par tout temps. Dans son armement, également discuté avec les autorités koweïtiennes, figurent des missiles air-sol et air-mer.
La France et le Koweït sont liés par un accord de défense signé en 1992 au lendemain de la libération en 1991 du Koweït par une coalition alliée dirigée par les Etats-Unis après son invasion à l’été 1990 par l’Irak. En vertu de cet accord, la majorité de la hiérarchie militaire koweïtienne est aujourd’hui formée en France.
Un communiqué commun publié dans l’après-midi indique qu’au registre de la lutte « contre le terrorisme et l’extrémisme violent », les deux parties sont convenues notamment de faire en sorte d' »assécher et de tarir leurs sources de financement ».
A propos de la Syrie, elles sont d’accord pour oeuvrer à la mise en oeuvre d’une « solution politique qui seule permettra de mettre un terme au conflit en Syrie ».
« Les deux parties ont salué les efforts des pays voisins de la Syrie qui ont accueilli des millions de Syriens et elles ont appelé la communauté internationale à se mobiliser davantage pour soutenir ces pays », ajoute le communiqué.