« Les avions venant ou partant de Beyrouth devront passer au-dessus de Saïda et Sarafand (sud du Liban) vers (ou depuis) Chypre en restant éloignés du périmètre des manoeuvres russes », a indiqué vendredi soir à l’AFP un haut responsable de l’aéroport de Beyrouth, sous le couvert de l’anonymat.
« Les négociations se poursuivent avec les responsables russes », a-t-il ajouté.
Le directeur général de l’aviation civile libanaise, Ibrahim Abou Alioua, a assuré de son côté que « le trafic se poursuivra normalement (samedi) à l’aéroport de Beyrouth ».
Plus tôt vendredi, le ministre libanais des Transports Ghazi Zeaiter avait affirmé à l’AFP que la Russie avait demandé aux autorités aéroportuaires libanaises qu’une zone maritime où elle prévoyait d’effectuer des manoeuvres ne soit pas survolée.
« La Russie a demandé aux autorités libanaises que les avions au départ de l’aéroport de Beyrouth (et allant) vers l’ouest évitent de survoler une zone délimitée dans les eaux territoriales en Méditerranée où doivent avoir lieu des manoeuvres samedi, dimanche et lundi », avait indiqué M. Zeaiter.
Le ministre avait alors ajouté que son pays avait » des réserves sur la requête russe et étudiait cette demande ».
Aucune annonce n’a été faite vendredi à Moscou sur de telles manoeuvres et le porte-parole du ministère de la Défense était injoignable.
De son côté, le ministère libanais des Affaires Étrangères a indiqué à l’AFP que « le Liban n’avait reçu aucune demande officielle de la part de Moscou ». « Ce sont les aiguilleurs du ciel libanais qui ont reçu un fax en ce sens de la part de marine russe », a-t-on expliqué au ministère.
Moscou est engagé militairement depuis le 30 septembre en Syrie, pays frontalier du Liban, où elle frappe des groupes rebelles et l’organisation État Islamique (EI) en appui aux forces du régime de Bachar al-Assad. La Russie a déployé des navires de guerre en Méditerranée et dispose d’une base navale logistique à Tartous, sur la côté syrienne.