« Au 2 décembre, nous avons secouru plus de 5.700 migrants », a indiqué le vice-amiral Enrico Credendino, commandant de l’opération EUNAVFOR MED, rebaptisée fin septembre Sophia, du nom d’une fillette née après le sauvetage d’une embarcation en perdition.
« Notre action a contribué à l’arrestation de 43 passeurs présumés, et nous avons empêché 46 bateaux de pouvoir être réutilisés par les passeurs », grâce à des saisies réalisées lors des « huit dernières semaines », a indiqué M. Credendino.
L’opération Sophia, lancée en juin et à laquelle contribuent 22 pays de l’UE, était dans un premier temps cantonnée à des missions de surveillance des réseaux opérant depuis les côtes libyennes.
Mais elle est passée début octobre à une phase plus offensive, lui permettant d’arraisonner les bateaux, de les fouiller et de les saisir. Les passeurs présumés repérés lors de ces opérations sont systématiquement remis aux autorités italiennes.
« Depuis le début de l’opération, nous avons observé une réduction du flux de migrants en provenance des côtes libyennes », a souligné le commandant de Sophia.
Il a jugé que cette réduction était liée à l' »effet dissuasif » de l’opération Sophia, mais aussi à une plus grande efficacité des autorités égyptiennes dans leurs contrôles et à la dangerosité de la route migratoire maritime, par rapport à l’itinéraire passant par les Balkans.
Plus de 3.500 migrants sont morts ou portés disparus en Méditerranée en 2015, selon les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).