Soixante-deux migrants appréhendés « en quelques heures » mardi ont été remis au Service des étrangers du ministère de l’Intérieur, ont précisé dans un communiqué le parquet de la province de Flandre occidentale et la police.
Ils étaient principalement originaires d’Iran, mais il y avait également parmi eux des ressortissants afghans et algériens, selon la même source.
Le port de Zeebrugge se trouve à environ 130 kilomètres de la ville portuaire de Calais (nord de la France), où 4.500 migrants qui espèrent gagner la Grande-Bretagne vivent dans un bidonville, surnommé la « jungle ». Jusqu’ici, les autorités belges avaient affirmé que le phénomène avait épargné la côte belge.
Mais la police a expliqué dans son communiqué que « depuis plusieurs semaines », elle constatait « une présence accrue de migrants en transit autour du port de Zeebrugge ».
Elle a ajouté avoir « presque toutes les nuits » découvert « non seulement des migrants en transit, mais aussi des tentes, des sacs de couchage, des couvertures, des sacs à dos, des vêtements et des restes alimentaires abandonnés, montrant que des personnes s’étaient cachées à certains endroits ».
« Des bâches étaient tendues entre des buissons et les gens tentent de s’abriter dans des bâtiments vides ou sous des ponts », selon le communiqué. « La plupart essaient de pénétrer dans le port de Zeebrugge afin de faire la traversée vers la Grande-Bretagne » en « jouant au chat et à la souris avec la police et les sociétés de surveillance privées » pour pouvoir monter dans des camions.
Spécialisé dans le fret et important terminal gazier, le port de Zeebrugge n’assure plus depuis plusieurs années de transport de passagers vers le Royaume-Uni, à l’inverse de Calais, d’où partent des ferries, du fret et où le train Eurostar plonge sous la Manche en direction de Londres.