Le cargo Jin Teng de 6.830 tonnes est immobilisé dans le port de Subic, au nord-est de Manille. Le bâtiment et ses 21 membres d’équipage sont surveillé par les gardes-côtes, a déclaré leur porte-parole, le commandant Armand Balilo.
« Nous allons probablement le maintenir à Subic en attendant la réponse à notre demande de consignes sur ce qu’il faut en faire », a-t-il dit à l’AFP.
L’équipage doit rester à bord du navire mais est libre de vaquer à ses occupations. « Ils sont juste là à bord du bateau. Ils y restent. Ils ont leurs propres provisions. Ils ne vont pas tenter de s’échapper », a-t-il dit.
Le gouvernement avait annoncé samedi la saisie du navire.
Il s’agit du premier cas recensé d’application des sanctions, les plus dures à ce jour, adoptées la semaine dernière par le Conseil de sécurité, en réponse aux essais nucléaire et balistiques menés en janvier et février par la Corée du Nord.
Un porte-parole du gouvernement philippin avait dit que l’équipage serait à terme expulsé, sans préciser dans quel délai.
Le bâtiment a fait l’objet de deux inspections, y compris avec des appareils électroniques de détection d’armes, mais aucun matériel interdit n’a été retrouvé à bord.
Une équipe des Nations unies est attendue pour une nouvelle inspection dans le port, situé près d’une ancienne base navale américaine, selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Charles Jose.
Le Jing Teng, chargé de noix de palme, était arrivé à Subic jeudi en provenance de Palembang, en Indonésie, quelques heures seulement après le vote des sanctions aux Nations unies.
Dans la foulée de ce vote, la Corée du Nord a tiré six projectiles dans la mer et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a brandit la menace de frappes nucléaires préventives.