« Il vient de décéder, il est mort de sa vieillesse, de son grand âge », a déclaré à l’AFP Marie-Anne Loiselet, sa nièce par alliance. Il est mort « chez lui, à Paris, au siège de l’Association » des Amis du Jeudi-Dimanche, qu’il avait créée pour venir en aide aux jeunes en rupture avec la société, a-t-elle précisé, disant ne pas souhaiter en dire davantage.
« Le père Michel Jaouen vient de s’éteindre paisiblement aujourd’hui lundi 7 mars 2016, nous étions à son chevet pour l’accompagner dans son dernier bord. Nous sommes tous un peu orphelins mais beaucoup plus forts », indique un message sur le site de l’association, née dans les années 1960 de l’Aumônerie des jeunes délinquants (AJD).
Le père Jaouen, né à Ouessant en 1920, avait créé cette association en 1951 pour venir en aide aux jeunes dans les prisons, avant de revenir à la mer, sa mère nourricière, qu’il va charger de prodiguer ses soins aux jeunes blessés de la vie, toxicomanes, petits voleurs ou trafiquants des cités.
Ce sont plus d’une quinzaine de milliers de jeunes en rupture avec la société qui ont embarqué depuis sur les goélettes trois mâts « Bel Espoir » et le « Rara Avis », afin de se frotter aux lois implacables de la mer et ainsi mieux comprendre et accepter celles de la vie.
L’Aber-Wrac’h, à la pointe du Finistère, était le port d’attache de l’AJD, à la fois communauté, chantier de marine et quai d’embarquement.