Dans un rapport sur la période 2008-2012 actualisé à 2014, rendu public mardi, la Cour souligne que le trafic du Grand Port Maritime de Bordeaux (GMPB) « continue de stagner autour de 8 à 9 millions de tonnes » par an, malgré une amélioration en 2013. Le port a enregistré un trafic de 8,5 MT en 2015.
Dans son rapport datant de décembre 2015, la Cour relève les « handicaps géographiques » du port, éclaté sur sept sites, dans un estuaire de 110 km dont 80 km de chenal nécessitant de coûteuses et permanentes opérations de draguage, et un arrière-pays réduit et peu industrialisé.
Parmi les motifs de préoccupation, elle relève que le port emploie « proportionnellement à son trafic plus de personnels que les autres ports français », et que la réduction des effectifs moyens (de 412 à 356 entre 2008 et 2012,) « demeure encore limitée au regard de la stagnation de son trafic ».
Un courrier du ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, joint au rapport de la Cour, fait écho à cette « préoccupation » et indique que l’Etat a demandé au directoire du port « d’identifier des leviers de réduction des charges, y compris de personnel, et de dynamisation des produits ».
Dans sa réponse à la Cour, le port a souligné que la diminution des effectifs « s’est poursuivie en 2013 en 2014 » et que cette diminution « constante depuis 10 ans » s’inscrit « dans une démarche permanente d’optimisation ».
Le GMPB, annonçant en février ses résultats, a en outre souligné « des perspectives 2016 encourageantes et porteuses de développement »: ainsi la relance de l’activité au site du Verdon avec depuis 2015 le nouvel exploitant Europorte, filiale d’Eurotunnel, la mise en service d’un nouveau terminal (granulats) à Blanquefort, et une activité croisière record attendue en 2016, avec 53 escales de paquebots (contre 34 en 2015).
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