La bombe, de 250 kg dont 69 kg d’explosifs, a été découverte le 12 février par un ouvrier dans le quartier d’Arenc, dans le nord de la ville, en bordure du port. Elle s’est armée lors de son largage par les Britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale, et a depuis été mise en sécurité, sur place, par les démineurs de la sécurité civile.
Au total, 260 policiers seront mobilisés, notamment pour évacuer dans l’après-midi la centaine d’habitants de la zone, surtout occupée par des entreprises, et interdire l’accès au périmètre de sécurité. Le marché aux puces, qui attire plusieurs milliers de visiteurs d’habitude, sera fermé.
L’autoroute A55 qui relie Marseille à Martigues, sera coupée dans les deux sens, ainsi que le trafic ferroviaire sur la voie qui longe le site.
« Nous avons recherché le jour où l’effet sera le plus limité sur l’environnement », que ce soit la vie des habitants ou celle des entreprises, a précisé le directeur de cabinet de la préfecture, Jean Rampon, lors d’une conférence de presse.
La partie la plus délicate des opérations se déroulera à partir de 15H00, lorsque les démineurs de la sécurité civile tenteront de démonter le système de mise à feu de la bombe pour la désamorcer.
S’ils parviennent à dévisser et neutraliser cet élément en laiton de la taille d’une cannette de bière, l’engin explosif sera chargé sur un camion puis transporté, sur un bâtiment de la Marine nationale, au large de Marseille.
Dans le cas contraire, la bombe sera transportée avec de grandes précautions jusqu’au port puis remorquée en mer.
Dans tous les cas, des plongeurs spécialisés doivent, au large, fixer une charge sur la bombe, pour la faire exploser de façon contrôlée, entre deux eaux, à environ 10 mètres de profondeur.
La zone a été choisie pour que l’impact sur les fonds marins, à 45 mètres sous la surface, soit nul, tandis que les poissons auront été, dans la mesure du possible, éloignés par l’utilisation de pétards pour les effaroucher.
Des mesures d’interdiction des activités en mer et de survol seront prises.
Une gerbe d’eau causée par l’explosion sous-marine pourrait être aperçue depuis le rivage.