Les établissements scolaires du 101e département français, très dégradés après le cyclone, accueilleront le 13 janvier les professeurs pour la rentrée administrative, puis le 20 janvier les élèves.
Mercredi, à la sortie du Conseil des ministres, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a déclaré que « 70% des salles de classe des premier et second degrés devraient être disponibles pour la rentrée » scolaire à Mayotte, mais qu’il n’y aurait pas de « retour à la normale avant plusieurs semaines ».
« Il y a un préalable : qu’on puisse s’assurer de la sécurité » des bâtiments, a averti de son côté le recteur Jacques Mikulovic lors d’une conférence de presse.
Enceintes et clôtures à terre, classes aux murs effondrés, toitures envolées : écoles, collèges et lycées du territoire ont subi des dégâts colossaux, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place.
Des « modalités (d’accueil) adaptées » seront donc nécessaires pour que les 117.000 élèves de l’archipel retrouvent le chemin de la scolarité, a déclaré le recteur.
Dans le premier degré, les classes « qui n’étaient pas encore en rotation passeront en rotation » tandis que celles qui l’étaient déjà pourront voir leurs semaines s’allonger jusqu’à six jours, a détaillé M. Mikulovic.
Certaines écoles « ne pourront pas rouvrir » cependant, a dévoilé un inspecteur général présent à la conférence de presse. « Il y a la possibilité d’écoles sous tentes », a-t-il évoqué.
« Dans la semaine du 13 au 18, nous validerons les scénarios », a-t-il précisé.
Dans le second degré, les classes à examens (troisième et terminale) « seront priorisées », a affirmé le recteur, qui a rappelé que des cours en distanciel seraient disponibles, via le CNED ou encore le programme Lumni sur Mayotte La Première – des enseignements dispensés à la télévision.
Interrogé par la presse sur les rumeurs de départs des professeurs, le recteur a répondu que « 1.900 personnels sur 10.000 étaient hors du territoire » à date et rappelé que « c’est les vacances scolaires ».
Sur les 117.000 élèves, 76 sont toutefois « partis » poursuivre leur scolarité dans l’Hexagone ou à La Réunion, a déploré M. Mikulovic.