« Pour nous, les sanctions sont vouées à être levées à partir du moment où deux conditions sont rassemblées: le maintien du cessez-le-feu (dans l’est de l’Ukraine) et une application stricte des accords de Minsk », a déclaré à Moscou M. Chevènement, rappelant la position de la France.
« Les sanctions et contre-sanctions sont un processus de représailles dont tout le monde voudrait sortir. (…) Elles sont dommageables pour les deux camps », a ajouté le sénateur du territoire de Belfort.
« Les exportations françaises en Russie représentent un demi point de PIB. Ce ne sont pas des enjeux que nous pouvons ignorer », a rappelé M. Chevènement, qui s’exprimait au nom de la France.
La Russie a décrété en août un « embargo total » sur les importations de produits alimentaires en provenance de l’Union européenne en réponse à plusieurs vagues successives de sanctions prises à son encontre par les Occidentaux.
M. Chevènement, qui a rencontré au cours de sa visite en Russie des chefs d’entreprises français et russes, mais également des responsables politiques comme le président du Parlement russe Sergueï Narichkine, a affirmé ne pas avoir évoqué la question des Mistrals, navires de guerre dont la livraison est devenu un casse-tête pour Paris.
« Mon avis reste que les contrats ont été signés et qu’ils doivent être exécutés. La France est un pays souverain », a expliqué le sénateur.
« La France est partisane d’une résolution politique et pacifique de la situation actuelle, qui résulte d’incompréhensions dont l’accumulation au fil du temps a conduit à cette crise ukrainienne dont personne ne voulait au départ », a poursuivi M. Chevènement.
« Tout autre chemin que le compromis serait dommageable à toutes les parties. (…) Nous devons reprendre le contrôle politique de la situation. Il ne faut pas écouter les fauteurs de guerre », a-t-il ajouté.
Moscou a apporté mercredi son soutien aux solutions politiques proposées par le président ukrainien Petro Porochenko pour parvenir à une paix avec les rebelles prorusses dans l’est de l’Ukraine, où règne une trêve précaire.