Deux heures après l’accident qui s’est produit vers 23H30 locales (21H30 GMT), les secours s’activaient dans la nuit pour retrouver plusieurs personnes disparues, un dizaine selon l’agence Ansa, six selon d’autres médias.
Au moment de sortir du port, l’un des plus importants d’Italie, le « Jolly Nero », un porte-containers de la compagnie Messina, a, pour une raison inconnue, effectué une mauvaise manoeuvre et heurté de plein fouet la Palazzina Piloti, d’où sont contrôlés les mouvements des bateaux.
Les personnes qui s’y trouvaient sont tombées à l’eau. Les plongeurs des pompiers, arrivés très vite sur les lieux, ont repêché neuf personnes, dont trois étaient mortes.
Sous le choc très violent, la tour de contrôle, une haute structure de métal, s’est inclinée de 45 degrés et une partie s’est même affaissée dans l’eau.
Les recherches se concentraient dans la nuit sur le bassin du mole Giano, où se trouvait la tour métallique.
Les personnes actuellement recherchées pourraient être tombées à l’eau mais aussi être restées prisonnières d’un ascenseur intérieur.
« C’est le moment où le plus de personnes se trouvaient dans la tour », ont expliqué des gardes-côtes au journal local, il Secolo XIX, car au moment du choc, le tour de service changeait dans le personnel de la capitainerie du port.
Arrivé sur les lieux, l’armateur du bateau, Stefano Messina, était sous le choc « jamais une chose pareille n’était arrivée. Nous sommes désespérés », a-t-il déclaré au bord des larmes.
Le président de l’Autorité portuaire, Luigi Merlo, ainsi que le maire, Marco Doria, ont également accouru sur les lieux.
Selon l’Ansa, le Parquet de Gênes a immédiatement ouvert une enquête. Le substitut du procureur a placé le navire sous séquestre et interrogé le commandant.
Selon les premiers témoignages, il semblerait que deux moteurs se soient bloqués, rendant le porte-conteneurs impossible à manoeuvrer.
Cet accident rappelle douloureusement aux Italiens la tragédie du Costa Concordia. Ce paquebot de croisière avait fait naufrage le 13 janvier 2012 devant l’île toscane du Giglio, faisant 32 morts.