Le Service des poursuites pénales du Canada (SPPC) explique dans un communiqué que le gouvernement français a refusé la demande parce que la loi française interdit l’extradition de ses propres citoyens et qu’il « s’est écoulé trop de temps entre les évènements et le dépôt des accusations ».
Ce dernier point empêche également les autorités françaises de poursuivre le père Rivoire en France, précise le communiqué.
M. Rivoire, qui vit actuellement dans une maison de retraite de Lyon, est visé par un mandat d’arrêt canadien pour avoir agressé sexuellement une enfant dans l’Arctique canadien entre janvier 1974 et décembre 1979.
Le religieux avait déjà été visé par un premier mandat d’arrêt entre 1998 et 2017 pour des agressions sexuelles contre trois mineurs.
De son côté, Johannes Rivoire avait de nouveau nié toutes les allégations lors d’une rencontre organisée en septembre avec une délégation d’Inuits venue soutenir la demande d’extradition en France.
« Tous les recours juridiques possibles pour obtenir l’extradition de Johannes Rivoire de France ou sa poursuite dans cet Etat sont épuisés », a conclu le SPPC.
Le ministre canadien des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, a déclaré dans un tweet qu’il était « désolant de voir cette injustice grave se reproduire », tout en soulignant qu’il restait encore des pistes pouvant mener à l’arrestation du père Rivoire.
Le service pénal précise en effet qu’il travaille de concert avec la police fédérale afin qu’Interpol diffuse un avis de recherche pouvant conduire à l’arrestation de Johannes Rivoire dans un autre pays.