Ces techniques de chasse, qui incluent également le recours à des chiens pour traquer des ours et la possibilité de tirer des caribous depuis des bateaux, sont vivement critiquées par les défenseurs de l’environnement mais fréquemment utilisées par les autochtones pour subsister.
Elles étaient légales dans certaines zones de l’Etat d’Alaska avant cette interdiction fédérale, que le gouvernement de Donald Trump vient de lever.
Les chasseurs et de nombreux élus locaux avaient contesté à l’époque l’interdiction. L’Alaska avait même porté l’affaire en justice, estimant que la règle fédérale empiétait sur le mode de vie de ses habitants et nuisait à leur capacité à nourrir leurs familles.
« Trouver sa subsistance dans son environnement fait étroitement partie du mode de vie rural en Alaska », a déclaré le mois dernier au New York Times Eddie Grasser, directeur de la conservation de la faune sauvage au sein du département de la pêche et de la chasse d’Alaska, soulignant que la plupart des lieux de peuplement de cet Etat arctique sont isolés une grande partie de l’année.
« Ces méthodes qui dérangent, et je comprends pourquoi et je comprends l’idée fausse qu’on peut en avoir, sont surtout utilisées par des gens qui en ont besoin pour subsister », a-t-il dit, assurant qu’elles n’étaient pas dans les habitudes des « chasseurs classiques » ou safaris organisés.
De nombreuses organisations de protection de la nature et des animaux ont toutefois dénoncé la décision du gouvernement de Donald Trump, estimant qu’elle sacrifiait la conservation des espèces aux intérêts économiques et au lobby de la chasse.
« De manière choquante, le gouvernement Trump est tombé plus bas que jamais dans son traitement de la faune sauvage. Permettre de tuer des oursons et des louveteaux dans leur tanière est barbare et inhumain », avait réagi Jamie Rappaport Clark, présidente de l’ONG Defenders of Wildlife.
Le fils aîné du président Trump, Donald Trump Jr, est un passionné de chasse qui s’est déjà rendu à plusieurs reprises en Alaska pour s’adonner à cette activité.
Début 2020, le Safari Club, groupe de pression américain voué à « protéger la liberté de chasser » et qui a milité pour la levée des interdictions en Alaska, avait organisé une loterie dont le premier prix était une expédition de chasse en compagnie de Donald Trump Jr dans cet Etat.