Après cinq mois d’arrêt, les navires de l’Ifremer reprennent la mer

« La crise sanitaire que nous avons vécue au printemps a eu des répercussions inédites sur le fonctionnement de la flotte océanographique française », assure dans un communiqué François Houllier, PDG de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer.

Relancer les 18 navires de la flotte de l’Ifremer « reste encore un défi dans le contexte international actuel », souligne-t-il, évoquant la logistique des escales, le transport des outils scientifiques, l’acheminement des équipes ou encore les tests sanitaires avant embarquement.

« La vigilance reste de mise à toutes les étapes », assure M. Houllier, qui estime qu’après cinq mois d’arrêt, seulement « 50% de l’activité scientifique prévue initialement sur l’année sera assurée d’ici fin décembre ».

Les activités les plus prioritaires ont été reprogrammées selon deux critères: les missions scientifiques qui risquaient de perdre des données du fait d’équipements qui n’avaient pas pu être relevés, et les missions d’intérêt public, par exemple sur l’halieutique.

« Par précaution, toutes ces campagnes seront réalisées depuis l’hexagone, La Réunion ou Nouméa, en évitant des escales dans des ports étrangers », précise Olivier Lefort, directeur de la flotte.

Parmi les grandes campagnes qui vont être relancées, celles sur la durabilité de la pêche et sur l’exploration des océans profonds.

La flotte océanographique française compte quatre navires hauturiers, dont le Marion Dufresne et le Pourquoi pas ?, sept navires semi-hauturiers et côtiers et sept autres de station répartis sur les façades maritimes métropolitaines. Elle se compose aussi d’engins sous-marins profonds, uniques en Europe, comme le sous-marin Nautile ou le robot télé-opéré Victor 6000, capables de travailler à 6.000 m de profondeur. Plus de 3.500 chercheurs, ingénieurs et techniciens de la communauté scientifique (Ifremer, CNRS, IRD, universités, Muséum national d’histoire naturelle …) utilisent les outils de cette flotte.

Articles connexes

Un navire militaire britannique dans le détroit de Taïwan, première depuis 2021 (autorités taïwanaises)

Taipei, 20 juin 2025 (AFP) - Taïwan a affirmé jeudi qu'un navire militaire britannique avait traversé la veille le détroit de Taïwan, une...

Taïwan détecte 50 avions militaires chinois autour de son territoire

Taipei, 20 juin 2025 (AFP) - Taïwan a détecté 50 avions de chasse chinois autour de l'île principale, a déclaré le ministère de...

Le « saumon turc », nouvel or rose de la mer Noire

Turquie, 20 juin 2025 (AFP) - Assis dans son vaste bureau avec vue sur la mer Noire, Tayfun Denizer a le sourire: ses...

Guerre Iran-Israël: retraits d’avions militaires américains d’une base au Qatar

Washington, 19 juin 2025 (AFP) - Des dizaines d'avions militaires américains ont été retirés du tarmac de l'une des plus grandes bases américaines...

Plusieurs millions d’euros manquants pour sauver l’Hermione, réplique du bateau de La Fayette

Bordeaux, 19 juin 2025 (AFP) - Près de cinq millions d'euros sont encore nécessaires pour restaurer l'Hermione, réplique de la frégate qui emmena...

Quatorze pays européens renforcent leur coopération face à la flotte fantôme russe

Copenhague, 19 juin 2025 (AFP) - Quatorze pays du nord de l'Europe ont convenu jeudi de renforcer leur coopération face à la "flotte...

Plus de lecture

ACTUALITÉS

Le Bénin et la mer

Découvrez GRATUITEMENT le numéro spécial consacré par Marine & Océans au Bénin et la mer

N° 282 en lecture gratuite

Marine & Océans vous offre exceptionnellement le numéro 282 consacré à la mission Jeanne d’Arc 2024 :
  • Une immersion dans la phase opérationnelle de la formation des officiers-élèves de l’École navale,
  • La découverte des principales escales du PHA Tonnerre et de la frégate Guépratte aux Amériques… et de leurs enjeux.
Accédez gratuitement à la version augmentée du numéro 282 réalisé en partenariat avec le Centre d’études stratégiques de la Marine et lÉcole navale

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.