L’évacuation a eu lieu mardi soir à bord du navire russe Severny Polyus par 86° nord eau-dessus de l’archipel norvégien du Svalbard, à environ 240 milles marins (444 km) du pôle.
A la demande de leurs homologues russes, les autorités norvégiennes ont fait décoller un hélicoptère Super Puma depuis Longyearbyen, la principale localité du Svalbard, à 500 milles marins (925 km) de là, pour évacuer le Russe, dont l’état de santé a été jugé trop critique pour être soigné à bord du navire.
« C’est à l’extrême limite de ce que l’hélicoptère peut faire » en termes de rayon d’action, a expliqué à l’AFP un porte-parole du Centre de secours norvégien de Bodø, Rune Danielsen.
« Le moindre détail compte pour aller aussi loin: le poids, le vent… », a-t-il fait valoir.
L’opération a été menée conformément aux accords bilatéraux en vigueur en matière de recherche et de sauvetage entre la Norvège et la Russie dans l’Arctique, en dépit de la détérioration des relations entre les deux pays depuis l’offensive russe en Ukraine.
Selon son constructeur, Airbus Helicopters, le H215 Super Puma a un rayon d’action maximal de 866 km, sans réservoir externe additionnel.
L’hélicoptère norvégien a fait un dernier plein dans le nord du Svalbard, où du carburant est entreposé par avance pour effectuer ce genre de missions extrêmes dans l’Arctique, puis il a de nouveau reçu du kérosène à bord du Severny Polyus, un navire de 83 mètres coincé dans la glace dans le cadre d’une expédition scientifique.
A son arrivée, sans encombre, à Longyearbyen dans la nuit aux alentours de 02H00 (00H00 GMT), le patient russe a été évacué à bord d’un avion médical. Son état actuel n’est pas connu.