« Le transit vers l’Italie prendra quelques jours », affirme sans plus de précisions le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby, dans un communiqué.
Une fois les armes et produits chimiques chargés à bord de ce cargo roulier, le Cape Ray se rendra « dans les eaux internationales pour entamer la neutralisation des agents chimiques », ajoute-t-il.
La Syrie a évacué un total de 1.300 tonnes d’agents chimiques. Seuls les éléments les plus dangereux, dits de « priorité Un » et entrant dans la composition du gaz moutarde et du sarin, seront détruits à bord du navire américain. Ces derniers s’élèvent à environ 700 tonnes, selon le sous-secrétaire américain à la Défense Franck Kendall.
Les opérations de neutralisation devraient prendre « entre 45 et 90 jours », avait affirmé le Pentagone au début de l’année. Selon l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), ces opérations prendront « jusqu’à 60 jours ».
Le Cape Ray a embarqué dans ses cales deux systèmes d’hydrolyse déployable (FDHS), des installations portables capables de « neutraliser » les agents chimiques les plus dangereux.
Ce processus doit permettre de détruire les agents chimiques à plus de 99% et d’en réduire la toxicité à des niveaux similaires à ceux habituels dans l’industrie.
Ils seront ensuite confiés à des sociétés de traitement spécialisées dans les déchets industriels, tout comme les autres agents chimiques syriens.
La neutralisation d’agents chimiques en mer sera une première, mais la technologie est éprouvée depuis longtemps, selon Adam Baker, un chimiste du Centre américain pour l’élimination des armes chimiques.