Mme Helle Thorning-Schmidt s’exprimait lors d’une réunion avec le président chypriote Nicos Anastasiades à bord de la frégate danoise HDMS Esbern Snare, qui mouille dans le port de Larnaca (sud de Chypre) et prend part aux opérations de transport des armes en vue de leur destruction hors de Syrie.
« Je suis encore prudemment optimiste quant au respect des délais (…) mais c’est important que nous mettions la pression pour que les Syriens respectent leur part de l’accord », a-t-elle indiqué.
Au 30 juin 2014, la Syrie doit avoir éliminé toutes ses armes chimiques, conformément à un accord conclu en septembre entre les Etats-Unis et la Russie pour éviter des frappes américaines en représailles à une attaque chimique meurtrière, pour laquelle le régime a été pointé du doigt.
Damas a fait l’objet de critiques pour ne pas avoir respecté les délais de livraison de ses stocks d’agents chimiques. Le 6 février, le Conseil de sécurité de l’ONU l’a exhorté à « respecter ses obligations » et accélérer le transport hors de Syrie de ses armes chimiques.
Des navires danois et norvégiens doivent transporter les armes chimiques du port de Lattaquié en Syrie vers le port italien de Gioia Tauro. Là, ils seront chargés sur un navire de la marine américaine spécialement équipé pour les détruire.
« Il est question d’armes chimiques qui ont été utilisées pour tuer un millier de personnes, et c’est pourquoi cette tâche est très, très importante », a indiqué Mme Helle Thorning-Schmidt, en référence à l’attaque du 21 août près de Damas. Le régime avait démenti avoir eu recours aux armes chimiques.
La dirigeante danoise a encore remercié Chypre pour son « énorme aide » aux Danois dans cette tâche.