C’était la première fois que des villages étaient évacués en Roumanie, un pays membre de l’Otan, après une attaque russe en Ukraine.
« Suite à une analyse des risques et des informations reçues de nos homologues ukrainiens, il a été décidé de lever l’ordre d’évacuation pour le village de Ceatalchioi », ont annoncé les services d’urgence roumains dans un communiqué de presse mardi matin.
Ils ont ajouté que les services d’urgence ukrainiens continuaient de répondre à l’incendie actif à bord d’un navire civil battant pavillon turc et transportant du gaz qui avait été touché dans le port d’Izmaïl, selon Kiev.
L’ordre d’évacuation reste en revanche en vigueur pour un deuxième village roumain, Plauru, où le risque « reste élevé ». Quinze habitants avaient reçu l’ordre de quitter leurs maisons dans cette petite localité située en face du port d’Izmaïl.
Lundi, les autorités roumaines ont aussi interrompu le trafic routier et naval dans la région à cause du risque d’explosion.
Selon le ministère de la Défense, « aucune violation de l’espace aérien n’a été détectée ».
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en 2022, Moscou a ciblé à plusieurs reprises les ports ukrainiens sur le Danube, déclenchant des alertes en Roumanie.
Vendredi, le ministère roumain des Affaires étrangères a annoncé la convocation de l’ambassadeur russe après que des fragments de drones se sont écrasés sur le sol du pays membre de l’Otan pendant la nuit du 10 au 11 novembre.
L’ambassade russe à Bucarest a qualifié la convocation d' »événement théâtral », réfutant « toute spéculation sur une prétendue violation intentionnelle de l’intégrité territoriale de la Roumanie et toute menace pour sa sécurité de la part de la Russie ».




