InPact (« Investigations with impact »), une ONG suisse, affirme dans une enquête communiquée à l’AFP que l’ensemble des opérations des Houthis dans cette zone stratégique est entre les mains du « Centre de coordination des opérations humanitaires » (HOCC) créé par décret en février dernier.
Le HOCC, assure l’ONG, « est dirigé par Ahmed Hamed, un acteur influent des Houthis, à la fois proche de Mahdi Al-Mashat, Président du Conseil suprême politique des Houthis, et des forces armées houthis ».
Le centre dispose d’une « entité juridique propre qui est enregistrée à Sanaa ». Il entend, selon le décret cité par Inpact, contribuer à « atténuer les effets et les répercussions humanitaires (sur les civils et les biens de caractère civil) sur le théâtre des opérations militaires (terrestre, maritime et aérienne) par l’adhésion aux enseignements islamiques et le respect du droit international humanitaire et d’autres règles pertinentes ».
L’enquête révèle de façon détaillée le mode opératoire du HOCC, qui s’arroge le droit de désigner les compagnies autorisées à faire traverser la zone à leurs navires via le détroit de Bab-el-Mandeb, et les autres.
Ces insurgés soutenus par l’Iran ont revendiqué plusieurs tirs de missiles contre Israël depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.
Ils s’en prennent également aux navires qu’ils estiment liés à Israël en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden.
Ces attaques de missiles et de drones ont perturbé le trafic dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial, ce qui a conduit les Etats-Unis à mettre en place une coalition maritime internationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.