« Il est important de surveiller en permanence la situation actuelle, afin de pouvoir prendre à tout moment des décisions communes pour adapter nos actions conjointes visant à ajuster et à équilibrer le marché », a déclaré Alexandre Novak dans un entretien à la chaîne de télévision Rossiya 24.
Les « tensions » récentes en mer Rouge, mais aussi à Gaza depuis début octobre, ont « changé de manière significative les relations commerciales et les chaînes de transport », a souligné M. Novak.
Or, selon lui, « cela joue à la fois sur le coût du fret et le manque de pétroliers » disponibles.
Si le vice-Premier ministre russe a malgré tout qualifié de « stable » la situation concernant les prix énergétiques mondiaux, il a aussi dit être prêt, en coordination avec les principaux exportateurs pétroliers réunis au sein de l’Opep+, à « prendre des décisions » en cas de fluctuations soudaines, « si nécessaire ».
La manne financière issue de la vente de ses hydrocarbures est vitale pour l’économie russe, frappée par de nombreuses sanctions occidentales.
Les rebelles yéménites Houthis disent eux cibler des navires se dirigeant vers Israël « en solidarité » avec les Palestiniens de la bande de Gaza.
Malgré ces attaques, qui plombent le trafic maritime en mer Rouge, les rebelles Houthis avaient assuré mi-janvier garantir un « passage sécurisé » aux navires chinois et russes sur cette voie stratégique.
Plusieurs pays, Etats-Unis –allié clé d’Israël– et Royaume-Uni en tête, ont mené récemment des frappes sur des sites Houthis au Yémen et ont mis sur pied une coalition pour patrouiller dans les eaux de la zone.
Selon l’International Chamber of Shipping (ICS), 12% du commerce mondial transite par la mer Rouge.
Les prix mondiaux du pétrole ont augmenté d’environ 10% depuis début décembre.
En raison des attaques des Houthis, les assurances ont aussi grimpé en flèche, incitant les grandes compagnies maritimes à réorienter leurs navires vers la pointe sud de l’Afrique, ce qui rend le transport plus long et plus onéreux.