« Axe Seine Energie », qui aura pour but d' »accélérer la transition énergétique » dans la vallée, sera dotée d’un capital « de plusieurs millions d’euros voire peut-être plusieurs dizaines de millions d’euros », a indiqué le maire PS de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol en annonçant un premier partenaire, la Banque des territoires, branche de la Caisse des dépôts et consignations.
Son lancement est prévu pour la « fin du premier trimestre 2022 », le temps de « rassembler les financements publics » et de « mobiliser des financements privés et participatifs », a déclaré le maire (Horizons, ex-LR) du Havre, l’ancien Premier ministre Edouard Philippe.
« L’investissement public est un levier pour attirer des capitaux privés et accélérer des transitions », a soutenu Anne Hidalgo, maire de Paris et candidate du PS à l’élection présidentielle, même si la future SEM « n’est pas un instrument suffisant à lui tout seul pour porter l’ensemble des projets énergétiques », a reconnu M. Mayer-Rossignol.
Les trois maires et le président de la Métropole du Grand Paris Patrick Ollier, qui veulent faire de la Seine « la première vallée de la décarbonation en France », ont annoncé formaliser leur collaboration avec la création d’une « Entente de l’Axe Seine ».
Cette association permettra de « mutualiser les ressources humaines et financières » autour de projets d’énergies renouvelables, comme des unités de production d’hydrogène.
Début 2022, « un premier appel à manifestation d’intérêts sera lancé pour faire émerger des projets d’unités de production d’électricité solaire » le long du fleuve, ont-ils annoncé dans leur communiqué commun. Ces unités pourront prendre la forme de « parcs au sol, flottant, en carrières, ombrières, toitures photovoltaïques de grande taille… »
La concrétisation de cette coopération entre les trois métropoles, initiée en février à Rouen, intervient au lendemain de la publication du rapport du gestionnaire du réseau électrique français RTE.
Ce dernier a prôné un essor indispensable des énergies renouvelables mais souligné aussi un avantage économique à construire de nouveaux réacteurs nucléaires, replaçant le débat au centre de la campagne présidentielle.