Le PDG de Baja Ferries, Daniel Berrebi a indiqué que toutes les lignes seraient exploitées sous pavillon français premier registre, y compris celles pour le Maghreb, accédant à une demande des syndicats. Le pavillon français premier registre impose des contrats de travail français et de meilleures conditions sociales pour le personnel de bord.
Baja Ferries, qui porte désormais seul son offre après le retrait de son partenaire, le groupe Stef, propriétaire de la Méridionale, propose la reprise de 826 salariés en CDI. La SNCM en emploie un peu plus 1.400 aujourd’hui.
M. Berrebi promet la sauvegarde de « deux-tiers de l’emploi sédentaire corse » et la reprise de l’atelier, soit 20 personnes.
L’offre est financée par 15,2 millions d’euros de cash pour les actifs, avec une ligne de crédit de 45 millions auprès d’une « grande banque européenne » non-française et 33 millions de trésorerie de Baja Ferries.
Elle prévoit un chiffre d’affaires annuel d’environ 190 millions d’euros, dont 50 à 60 millions issus de la subvention de la délégation de service public (DSP) pour la desserte de la Corse, dont le repreneur doit récupérer une partie jusqu’en octobre 2016. Soixante millions d’euros de revenus commerciaux sont prévus sur la Corse et 70 millions pour l’activité Maghreb.
Si la nouvelle DSP pour la période courant après 2016 ne lui était pas attribuée, la nouvelle société serait cependant contrainte de procéder à un nouveau plan social, qui serait financé par la vente de l’un des bateaux de la compagnie, le Pascal Paoli.
Outre Baja Ferries, le groupe de transport corse Rocca, un consortium d’entreprises corses Corsica Maritima et l’ancien directeur du port de Marseille, Christian Garin, ont dit leur intention de déposer une offre. Le tribunal de commerce de Marseille doit étudier les propositions le 28 octobre.