Pour faire face aux variations des volumes de commandes à venir, Beneteau « projette de réduire sensiblement ses capacités de production dans les mois à venir » et a initié des discussions avec les partenaires sociaux en France et à l’étranger, explique dans un communiqué le groupe, sans préciser le nombre éventuel des suppressions d’emplois.
« La reprise progressive, puis soutenue, de l’activité depuis début mai ne suffira pas à rattraper l’absence de production des six semaines d’arrêt (dû au confinement), qui s’ajoutent aux annulations et reports de commandes enregistrées sur l’activité Bateau », détaille le constructeur de bateaux de plaisance qui avait décidé de fermer toutes ses usines en raison des risques sanitaires.
En février, avant la pandémie du coronavirus et la crise économique induite, le groupe prévoyait une croissance de 2% à 4 % de son chiffre d’affaires en 2019-2020 par rapport à l’année précédente.
Sur les neuf premiers mois de l’exercice (de septembre 2019 à mai 2020) le chiffre d’affaires du constructeur français s’établit à 769 millions d’euros, en baisse de 17,3%, par rapport à l’année précédente.
Les recettes des divisions Bateau et Habitat (mobil-homes pour les campings européens) ont respectivement baissé de 43,3% et de 39,4% au troisième trimestre par rapport à celui de l’année précédente.
Beneteau a présenté un plan stratégique pour la période 2020-2025 qui vise « une marge opérationnelle supérieure à 10%, lorsque l’activité sera revenue au niveau de 2019 », explique l’entreprise qui compte 8.200 salariés.
Les axes de développement se feront autour de la plaisance durable, de la numérisation des services (plateforme de transaction, bateaux connectés) et des processus internes et du développement de l’activité Habitat.
Bénéficiaire d’un prêt garanti par l’État de 120 millions d’euros, Beneteau détaillera le financement de ce plan de long terme à l’automne 2020.
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