L’accord va permettre, sur la base de Rota, « d’inclure les installations de soutien nécessaires pour le stationnement permanent de quatre navires AEGIS de la Marine des Etats-Unis et leurs équipages », a précisé le gouvernement dans un communiqué.
Ce déploiement s’inscrit dans le cadre du bouclier antimissile de l’Otan décidé en 2010. Il est destiné à protéger l’Europe de tirs de missiles provenant du Moyen-Orient, en particulier d’Iran, un projet promu par les Américains mais auquel s’opposent vivement les Russes qui le considèrent comme une menace pour leur sécurité.
L’ancien gouvernement socialiste avait donné le premier feu vert en octobre 2011 pour le déploiement de ces quatre navires de guerre équipés de missiles intercepteurs à Rota d’ici à 2013.
Les structures du bouclier antimissile seront implantées également dans plusieurs autres pays d’Europe, dont la Roumanie, la Pologne et la Turquie.
Ce déploiement « implique la présence tant du personnel de ces navires que de la maintenance et de leurs familles, 1.400 familles », ce qui permettra de soutenir l’activité économique de la zone, a assuré la porte-parole du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria.
Elle a assuré que le coût du dispositif serait pris en charge par les Etats-Unis et l’Otan et non par l’Espagne, au bord d’un sauvetage financier.
Cependant, le petit parti écolo-communiste Izquierda Unida, qui participe au gouvernement régional de l’Andalousie avec l’opposition socialiste, a rejeté cette décision.
« Nous devenons un objectif militaire en cas d’éventuelles ou hypothétiques attaques et cela renforce la course aux armements », a affirmé le chef de ce parti, Cayo Lara.