« On ne s’attend pas à des miracles cet après-midi », a assuré à l’AFP Michel Le Cavorzin, délégué CGT du personnel navigant (hors officiers). « On ne pense pas que tout ce qui va être demandé va être accepté », a-t-il ajouté.
Les délégués CFDT et CGT et la direction avaient entamé mardi matin au siège de l’entreprise à Roscoff (Finistère) des discussions pour parvenir à la signature d’un accord-cadre, devant servir de fil conducteur pour des négociations à venir en termes d’emplois, de salaires et de temps de travail.
La rencontre avait été suspendue en début de soirée, avant de reprendre mercredi, un peu après 15H00.
« On est de plus en plus irrités de laisser les navires le long du quai alors que les marins sont prêts à repartir en mer et ont voté la reprise du travail », a par ailleurs indiqué le délégué syndical.
« On n’a pas d’argent, on nous demande de faire 6 millions d’économies et on a une direction qui laisse les navires le long du quai, pourquoi? », s’est-il interrogé. « On se demande ce qu’elle prépare, est-ce qu’elle a envie de vendre, est-ce qu’elle veut diminuer les acquis sociaux pour se débarrasser et vendre l’entreprise? On en sait fichtre rien, mais on peut tout imaginer ».
La compagnie, qui dessert la Grande-Bretagne, l’Irlande et l’Espagne, a décidé vendredi d’immobiliser ses bateaux jusqu’à nouvel ordre en raison de mouvements de grève de son personnel navigant et a intimé l’ordre aux marins de quitter les navires, ce que ces derniers ont refusé de faire.
Les passagers ont été réorientés vers d’autres compagnies maritimes.
Créée en 1973, la Brittany Ferries (BAI SA) revendique 2,6 millions de passagers transportés par an, dont 85% de Britanniques. Un total de 2.500 personnes travaillent pour l’entreprise.