Mardi, l’Union européenne s’est inquiétée de « l’arraisonnement forcé » du « Juros Vilkas » et de la « détention de son équipage », une trentaine d’hommes comprenant tant des Lituaniens que des Russes. Elle a appelé la Russie à « immédiatement relâcher le navire », selon un communiqué de la diplomatie européenne
« L’équipage n’a pas été arrêté et se trouve sur le bateau, ancré à Mourmansk. Si le tribunal autorise son départ après le versement d’une caution, il repartira avec lui », a dit l’avocat, Me Vladimir Odiagailo, interrogé par téléphone à Moscou.
« Si le bateau est saisi – il est actuellement retenu provisoirement jusqu’à la décision du tribunal – l’équipage pourra le quitter et partir librement », a-t-il précisé.
Quant à l’endroit où il a été arrêté avant d’être tracté vers Mourmansk, « il s’agit d’une question litigieuse », a encore dit l’avocat.
La porte-parole du ministère lituanien des Affaires étrangères Rasa Jakilaitiene a précisé mercredi à l’AFP que le chalutier se trouvait effectivement dans la zone économique exclusive russe, mais en même temps dans une zone de pêche administrée par la Commission des pêches de l’Atlantique du nord-est (NEAFC), conformément au règlement de cette dernière. La Russie fait partie de cet organisme.
Selon le règlement de NEAFC, la partie russe avait le droit de dresser un procès-verbal de violation, mais pas d’arraisonner le navire, a ajouté Mme Jakilaitiene. Selon elle, cinq hommes armés portant des badges du FSB, les services secrets russes, étaient montés à bord du chalutier lituanien.
Selon les gardes-frontières russes, le bateau de pêche avait tenté de gagner la zone norvégienne de la mer de Barents pour leur échapper. Ils ont affirmé avoir trouvé à son bord quinze tonnes de crabe pêché dans la zone russe.
La Lituanie avait adressé à Moscou une note de protestation au sujet de cet incident.